Les inspecteurs fédéraux de la sécurité aérienne craignent un désastre
28 février 2007
Le SCFP applaudit au courage et à la
détermination des inspecteurs de la sécurité et de leur syndicat,
l’Association des pilotes fédéraux du Canada, qui se sont prononcés
contre les changements proposés à la loi fédérale qui régit la
sécurité aérienne.
Près des trois quarts des inspecteurs fédéraux qui ont été
interrogés estiment qu’un accident aérien majeur risque de survenir
très bientôt et 61 pour cent croient que la nouvelle approche en
matière de réglementation de l’industrie accroîtra les probabilités
qu’un tel accident survienne. Ce sont les conclusions d’un sondage
rendu public le 21 février dernier.
La probabilité que survienne une catastrophe
aérienne dans un avenir rapproché augmentera dans la mesure où
Transports Canada permettra aux transporteurs aériens une plus
grande autonomie en matière dautosurveillance. Cest ce que nous
révèle un sondage Pollara mené auprès de 247 pilotes.
«Les inspecteurs aériens du Canada sont très inquiets pour la
sécurité des passagers. Les compressions budgétaires nuisent à la
capacité de Transports Canada dassurer la sécurité. Pendant ce
temps, les modifications proposées à la Loi sur laéronautique
feront en sorte que cette situation déjà préoccupante ne pourra
quempirer.»
«Les inspecteurs ont la nette impression dêtre de moins en
mesure dintervenir dans les enjeux de sécurité afin de prévenir un
événement malheureux et ils pensent que cette situation est le
résultat dun manque de ressources, a déclaré Greg Holbrook,
président national du syndicat des inspecteurs, lAssociation des
pilotes fédéraux du Canada, qui a commandé le sondage.
Dorénavant, il ny aura plus dorganisme denquête indépendant.
Ce sont les transporteurs qui exerceront leur propre
surveillance.»
M. Holbrook, qui a témoigné devant le comité permanent à propos des
changements proposés à la Loi sur laéronautique (Loi C-6), a
défini un accident majeur comme étant un incident impliquant
des pertes de vies.
Les inspecteurs du gouvernement dont le travail consiste à
préserver la sécurité du public voyageur demandent instamment à
Transports Canada de renoncer à sa nouvelle approche en matière de
surveillance de la sécurité une stratégie qui consiste en une
diminution du nombre dinterventions de la part des inspecteurs
gouvernementaux et en une plus grande autosurveillance de la part
des transporteurs.
Le SCFP représente plusieurs milliers d’agents de bord, dont
environ 1500 au Québec.
Cliquer ici pour prendre connaissance du sondage
(document en anglais seulement).