Les grévistes de la SQDC en appellent au Premier ministre, François Legault
24 août 2022
En grève depuis le 29 mai dernier, des syndiqué(e)s de la Société québécoise du cannabis (SQDC), appuyés par d’autres membres du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), ont manifesté bruyamment, aujourd’hui, devant le bureau montréalais du premier ministre, François Legault.
Les représentants syndicaux présents ont soulevé la contradiction dans le discours du premier ministre Legault, lequel prône la création de la richesse par des emplois de qualité, alors qu’en même temps, dans une de ses sociétés d’État, on s’entête à offrir au personnel des conditions de travail dignes d’une autre époque.
Les 300 conseillers et conseillères travaillant dans 27 succursales réclament des conditions de travail à la hauteur d’une société d’État. Actuellement, ces employé(e)s gagnent, à l’embauche, seulement 17$/h, plus de 60 % d’entre eux sont surnuméraires et ne jouissent que de peu d’avantages sociaux.
« Avec un revenu imprévisible bien en deçà du salaire moyen, des horaires instables, l’impossibilité de participer au programme d’assurance, etc. Ce n’est pas ce que j’appelle un emploi qui permet de créer de la richesse! », affirme David Clément, président du Syndicat des employé(e)s de la SQDC.
La partie syndicale a rappelé que la SQDC est une entreprise rentable et en croissance qui a engrangé un bénéfice net de plus de 66 millions $ au dernier exercice. Les grévistes attendent une réelle volonté de l’employeur pour négocier des conditions de travail à la hauteur de l’importance de leur travail, soit d’informer et d’éduquer les consommateur(trice)s sur les moyens de minimiser les impacts du cannabis sur leur santé, mandat officiel de cette Société d’État.