Les enseignants du collège Saint-Paul veulent une vraie négo!
24 mai 2005
À Varennes, les 55 professeurs du collège
privé Saint-Paul sont très déçus de l’attitude de l’administration.
Tellement que depuis la semaine dernière, ils distribuent un
dépliant pour sensibiliser les parents des quelque 1000 élèves qui
fréquentent l’école.
Négociations qui piétinent, relations du travail tendues, personnel
à bout de souffle, la grogne s’amplifie parmi les enseignants. Le
contrat de travail est échu depuis près de trois ans et les
professeurs ont adopté, à 92 %, un plan d’action qui prévoit
l’exercice progressif de moyens de pression, y compris le recours à
la grève si on les y contraint. «Nous ne souhaitions pas en
arriver là, nous avons à cur le succès de notre école, nous la
portons sur nos épaules depuis des années, mais trop c’est trop. Le
directeur général souhaite simplement qu’on accepte toutes ses
demandes, sans prendre en considération les nôtres. Ce n’est pas ça
négocier! On est prêts à faire des ouvertures, mais nous avons
aussi besoin de certaines ressources pour donner le maximum aux
élèves de l’école», résume Francine Jetté, présidente du
syndicat des enseignants (SCFP 1707).
C’est la toute première fois dans l’histoire
du Collège Saint-Paul que les professeurs exercent des moyens de
pression. Dans le dépliant présentement distribué, le syndicat
demande à l’employeur de négocier de bonne foi. Les syndiqués
refusent de se soumettre au projet de convention collective déposé
par l’administration, projet qui fait reculer les enseignants sur
leurs conditions de travail, notamment le choix des cours
enseignés, l’augmentation de la charge de travail, les
compensations pour les activités parascolaires et les heures de
travail.