Les employés municipaux d’East Broughton votent des moyens de pression à l’unanimité
9 mai 2019
En assemblée générale syndicale mardi soir, les employés municipaux cols bleus et cols blancs d’East Broughton, dans Chaudière-Appalaches, ont adopté à l’unanimité un mandat de moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève. Au préalable, ils avaient pris connaissance du compte rendu des séances de négociation de leur convention collective. Ils sont sans contrat de travail depuis le 31 décembre 2017.
Les négociations ont commencé en juin 2018. Les pourparlers ont fait progresser différents enjeux, et un conciliateur a été nommé au dossier en mars. Cependant, plusieurs enjeux de fond sont toujours en litige, comme les assurances collectives, les augmentations salariales et le refus d’accorder un statut régulier à des employés qui travaillent de façon continue depuis des années.
Au-delà de ces discussions, le syndicat porte une revendication urgente: le rétablissement d’un climat de travail sain. Le syndicat souligne que le climat de travail est malsain, et qu’il n’arrive pas à convaincre l’employeur de préparer conjointement un plan de sortie de crise.
«Plusieurs salariés allèguent du harcèlement. Nous recensons aussi des coupures d’heures appliquées sur des bases douteuses, des avis disciplinaires nombreux et déraisonnables, de même que des caméras de surveillance dernier cri braquées en continu sur des travailleurs. Il y a même un citoyen qui harcèle à répétition les employés en les suivant sur le territoire de la municipalité, et ce, sans que l’administration daigne intervenir», de préciser Nina Laflamme, conseillère syndicale au Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP).
Le syndicat en question est la section locale 3666 du SCFP. Elle compte 16 membres, dont 14 cols bleus et 2 cols blancs.
Comptant plus de 119,300 membres au Québec, le SCFP représente environ 70% de l’ensemble des employés municipaux au Québec, soit environ 34,500 membres.