Les employés municipaux de Sainte-Julie déplorent le double langage de la mairesse Suzanne Roy
6 juin 2014
Environ 50 employés cols blancs et cols bleus
de la Ville de Sainte-Julie, membres de la section locale 1690 du
SCFP, ont arboré fièrement la casquette de la Coalition syndicale
pour la libre négociation lors du pique-nique annuel des employés
de Sainte-Julie le 4 juin 2014. Ils ont profité de lévénement,
organisé par les dirigeants et élus de la Ville, pour lancer un
appel à la mairesse Suzanne Roy, nouvellement élue à la présidence
de lUnion des Municipalité du Québec (UMQ). Ils lui ont demandé de
ne pas tenir de double discours en ce qui a trait au droit à la
négociation des régimes de retraite, selon quelle sexprime en
tant que mairesse ou en tant que présidente de lUMQ.
Lors du pique-nique, élus et membres de la direction ont vanté haut
et fort le bon travail et la collaboration exemplaire de tous les
salariés de la Ville de Sainte-Julie.
Les membres du SCFP 1690 ont tenu à rappeler à
la mairesse que le choix de se munir dun régime de retraite était
un choix collectif. Leur président, Stéphane Bologna, résume la
situation comme suit.
«Chacun des participants au
régime y a contribué, a trouvé des solutions, a mis lépaule à la
roue, a fait des concessions. Les salariés souhaitent assurer la
pérennité de ce régime de retraite, mais certainement pas en
renonçant à leur droit à la libre négociation!
Le 22 mai dernier, Mme Suzanne Roy, nouvellement élue présidente de
lUMQ, mentionnait sur les ondes de TVA quelle est convaincue que
le tout doit se régler par la négociation.
Dans le journal local « La Relève », elle répète quelle est une
femme qui préfère les consensus. Par contre, elle termine larticle
en mentionnant quelle est heureuse que le gouvernement dépose un
projet de loi sur les régimes de retraite des employés municipaux,
quil est urgent quil agisse afin de respecter la « capacité de
payer des citoyens », sachant très bien que ce projet de loi risque
fort de brimer le droit à la libre négociation!
Comment peut-elle prétendre deux choses diamétralement opposées?
Comment peut-elle régulièrement remercier ses employés pour leur
précieuse collaboration et du même coup, souhaiter leur retirer le
droit fondamental de négocier?
À moins que le concept de négociation auquel elle fait référence
soit celui qui sera fixé dans un cadre législatif, dans lequel des
solutions seraient imposés à ses salariés.
Compte tenu de ses propos sur une solution négociée, elle doit
faire preuve du leadership quimpose son nouveau rôle et rallier
son exécutif autour dun projet commun, où la libre négociation
trouverait tout son sens.»
Les salariés de la Ville de Sainte-Julie rappellent donc à la
mairesse quils sont prêts à défendre le droit à la libre
négociation et quils ne sont pas seuls. La Coalition syndicale
pour la libre négociation regroupe plus de 65,000 salariés
provenant du monde municipal québécois: cols blancs, cols bleus,
policiers, pompiers, professionnels et employés de sociétés de
transport.