Les employés en lock-out du Journal de Québec défilent dans les rues et dévoilent une nouvelle bannière
11 juillet 2007
Sous le coup dun lock-out depuis le 22 avril,
les 252 employés du Journal de
Québec ont défilé dans les rues de larrondissement Vanier,
ce matin à Québec. Pour loccasion, les syndiqués ont rendu
publique une nouvelle bannière qui résume, selon eux, la situation
dessoufflement qui prévaut actuellement au Journal de Québec.
Cest en silence que les syndiqués ont défilé aux abords de
lédifice abritant le Journal de
Québec. Ils ont conclu leur parade en dégonflant, de
concert, 252 ballons pour mieux caricaturer lessoufflement du
Journal de Québec qui
continue dêtre publié par Quebecor. Pour les artisans du quotidien
en lock-out, le Journal nest plus que lombre de lui-même. Comme
le rappelle leur nouvelle bannière, le Journal de Québec est imprimé à
Mirabel, son montage est fait à Toronto et cest à Kanata (Ontario)
quon répond à ses petites annonces.
Une première
bannière contestée
La bannière dévoilée aujourdhui par les syndiqués vient remplacer
une première bannière qui avait été contestée par Quebecor. Suite à
cette contestation, le 14 juin dernier, le juge Raymond Pronovost
de la Cour supérieure avait demandé aux syndicats de retirer une
bannière qui était accrochée à leur roulotte de conflit, en bordure
du boulevard des Gradins, à Québec. Le juge convenait que le
message des syndicats nétait ni diffamatoire, ni haineux, mais il
concluait tout de même quil venait à lencontre de la Loi sur les
droits dauteur. La bannière, jugeait-il, reproduisait le logo du
Journal de Québec.
Rappel du lock-out au Journal de
Québec
Les employés de bureau et de la rédaction du Journal de Québec sont sous le coup
dun lock-out décrété par lemployeur le 22 avril. En solidarité
avec leurs collègues jetés sur le trottoir, les employés de
limprimerie ont voté la grève à 97%. Avant le déclenchement du
lock-out, aucun des trois syndicats navaient même demandé de
mandat de grève à leurs membres.
Depuis le 24 avril, les employés en conflit publient et distribuent
cinq jours semaine le MédiaMatinQuébec, un quotidien
gratuit, pour rappeler leur cause à la population de Québec. Aucun
piquet de grève na été érigé par les syndiqués. Depuis la
fondation du Journal de
Québec en 1967, aucun conflit de travail navait eu lieu. Il
y a un an et demi, tous les employés syndiqués du Journal avaient accepté de reconduire
la convention collective pour un an en partenariat avec lemployeur
qui faisait face à un concurrent, Le Soleil, qui passait au format
tabloïd pour mieux le concurrencer.