Les employés de soutien de l’Université de Sherbrooke en grève pour le week-end
19 août 2011
Prenant acte de limmobilisme et de lattitude
de déni de la direction, les employés de soutien de lUniversité de
Sherbrooke entament une nouvelle étape de leurs moyens de pression.
Ils déclencheront aujourdhui une grève générale de 60 heures, soit
de 17h ce vendredi jusquà 5h lundi matin. Leurs représentants
syndicaux réitèrent que si les dirigeants de luniversité refusent
de négocier dans les plus brefs délais une entente qui permet de
suivre le coût de la vie, la rentrée sera compromise.
Pour les quelque 1400 employés de soutien, cette rentrée est le
moment ou jamais de faire aboutir une négociation qui a trop duré.
En effet, les 120 employés de soutien affectés à la recherche sont
sans convention collective depuis le 16 juin 2006, soit plus de
cinq ans. Quant aux 1280 autres, leur contrat de travail est échu
depuis le 31 décembre 2008, soit plus de 31 mois.
«La grève de 24 heures de cette semaine et celle du mois de juillet
ont lancé des signaux clairs à la direction, qui semble les avoir
ignorés. Nous poursuivons donc une progression graduelle de nos
moyens de pression. Le processus va continuer jusquà ce que la
direction cesse de faire croire quelle assurera une rentrée
paisible sans négocier très sérieusement à très court
terme», selon Stéphane Caron, président du Syndicat des
employées et employés de soutien de lUniversité de Sherbrooke
(SEESUS-SCFP 7498).
«Nous sommes conscients que nos
moyens de pression ont un impact sur des tierces parties et nous en
sommes désolés. Nous faisons appel à leur compréhension: nous
employons les moyens à notre disposition pour régler au plus vite
une négociation qui a trop duré. Nous souhaitons simplement
maintenir le pouvoir dachat de nos membres et éviter de devenir
les employés de soutien universitaire les moins bien payés au
Québec», a ajouté Stéphane Caron.
Plus tôt cette semaine, de mercredi matin à
jeudi matin, la quarantaine demployés du Bureau de la registraire
de lUniversité de Sherbrooke ont tenu une grève de 24h. Mardi
après-midi, le syndicat a déploré lannulation par luniversité de
la collation des grades de 2011, soulignant quil aurait suffi de
négocier avec diligence et bonne foi pour assurer la tenue de
lévénement.
En octobre 2010, les membres du SEESUS se sont prononcés à 88% en
faveur de moyens de pression pouvant aller jusquà la grève. Ils
ont tenu une autre grève de 24 heures le 5 et le 6 juillet dernier.
Le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) représente
quelque 11,000 membres dans les universités, principalement des
employés de soutien. Le SCFP est de plus présent dans plusieurs
autres secteurs dactivités, entre autres, la santé et les services
sociaux, les municipalités, lénergie, les transports urbain et
aérien, les communications, les sociétés dÉtat et organismes
publics québécois. Comptant plus de 110,000 membres au Québec, le
SCFP est aussi le plus important syndicat affilié de la FTQ.