Les employés de métiers d’Hydro-Québec de la région Manicouagan appuient les lockoutés d’ABI
6 juin 2019
En assemblée générale ce mercredi soir à Baie-Comeau, les membres du Syndicat des employés de métiers d’Hydro-Québec (SCFP 1500), région Manicouagan, ont reçu des travailleurs d’ABI en lock-out depuis le 11 janvier 2018. Les lockoutés ont fait le point sur ce conflit de travail qui perdure et sur la solidarité qui continue de s’organiser.
Au terme de la présentation, les membres du SCFP 1500 ont effectué des contributions spontanées. Leur syndicat entend poursuivre la collecte de fonds tout au long de la tournée d’assemblées générales débutée cette semaine dans toute la région Manicouagan.
Rappelons qu’Alcoa et Rio Tinto Alcan ont mis en lock-out 1030 travailleurs de l’aluminerie de Bécancour (ABI) dans le Centre-du-Québec de façon cavalière et injustifiable, affectant ainsi leur famille depuis maintenant presque 17 mois.
«L’ancienneté et le droit à la retraite dans la dignité sont des principes fondamentaux que ces travailleurs défendent. Parce que ces principes sont aussi les nôtres, nous les appuyons dans leur épreuve et sommes solidaires», a déclaré Frédéric Savard, président de la section locale 1500 pour la région Manicouagan, qui compte environ 600 membres.
«Au SCFP, nous clamons haut et fort, dans tous nos secteurs, que la négociation est la voie à prendre pour avoir une convention collective équitable pour les deux parties. C’est pourquoi nous dénonçons le comportement de ABI, qui a mis ses travailleurs en lock-out», de souligner Charlaine Sirois, conseillère syndicale au SCFP.
«En mars dernier, tout le secteur de l’énergie du SCFP a fait parvenir une lettre d’appui à nos confrères et consœurs des Métallos. Avec le temps qui passe, notre solidarité va toujours en se renforçant. Presque 17 mois de lock-out, c’est particulièrement choquant», a précisé Frédéric Savard.
Comptant plus de 119,300 membres au Québec, le SCFP représente quelque 14,550 membres dans le secteur de l’énergie.