Les employés de la Ville de Montréal inquiets et indignés
22 novembre 2006
Pendant que ladministration Tremblay-Zampino
annonce une révision majeure de ses pratiques administratives et la
disparition de 1000 postes (dont 750 syndiqués), le syndicat des
fonctionnaires municipaux de Montréal (SCFP-FTQ) est allé
manifester son inquiétude et son indignation devant lhôtel de
ville cet après-midi.
«Nous savons que le maire a promis de ne pas augmenter les taxes
et nous sommes daccord avec le fait que les citoyens doivent
bénéficier de services de qualité à des coûts raisonnables. Mais
pour régler la situation financière de Montréal, la solution nest
pas de mettre fin à des services que la Ville dispense depuis
toujours, mais plutôt de réduire lappareil municipal lensemble
des élus et des cadres – devenu beaucoup trop lourd depuis la
fusion», a déclaré la présidente du syndicat des cols blancs,
Monique Côté.
Les représentants des fonctionnaires
municipaux déplorent également lattitude de la Ville dans ce
dossier et labsence de relations normales entre partenaires.
«En décembre 2003, on sest entendu avec le maire pour se doter
dun mécanisme afin dassurer, ensemble, lamélioration des
services aux citoyens. Trois ans plus tard, le maire Tremblay, sans
avoir fait appel à ce mécanisme, renie son engagement et procède de
façon unilatérale» explique Monique Côté. En effet,
contrairement aux prétentions de Frank Zampino lors du point de
presse, les syndicats nont pas été rencontrés préalablement et ont
du faire le pied de grue à lextérieur pour obtenir les
informations les concernant. Sur place, le président des cols
bleus, Michel Parent, n’en revenait tout simplement pas, «Ils
osent affirmer devant tout le monde qu’ils nous ont rencontrés en
sachant que c’est faux. Cela démontre à quel point nous sommes
considérés comme des partenaires…»
Le syndicat des cols blancs est particulièrement inquiet de
lavenir des services daide sociale, de laide aux sinistrés, de
laccueil des immigrants, de linspection des aliments et de la
qualité de lair, du service de la paie et de certains
laboratoires. En plus de sinquiéter des conséquences pour la
population de ces coupures, le syndicat appréhende les retombées de
cette revue des activités, alors que les parties viennent tout
juste dentreprendre le processus déquité salariale, doivent
harmoniser les régimes de retraite et sont à la veille du
renouvellement des conventions collectives.