Les employés de la SIQ soutiennent leur collègue congédié
20 décembre 2006
«Viré pour avoir parlé», cest sous ce
thème que des dizaines demployés de la SIQ, affiliés au SCFP, ont
manifesté aujourdhui devant les bureaux de leur employeur à
Québec. Plusieurs portaient un bandeau sur la bouche, pour
signifier que leur employeur cherche à les réduire au silence. Ils
venaient appuyer leur collègue Denis Petitclerc, congédié le 7
décembre dernier après avoir répondu aux questions dune
journaliste sur un enjeu de santé-sécurité.
Juste avant, en point de presse, le directeur québécois du SCFP,
Michel Poirier, annonçait quune plainte à la Commission des
relations du travail (CRT) avait été déposée contre la SIQ et sera
entendu le 23 mars prochain. Le syndicat estime que le geste de
lemployeur correspond à un congédiement pour activité syndicale,
ce qui est interdit par le Code du travail. «Il est inacceptable
quune entreprise tente de museler ainsi des militants syndicaux,
et à plus forte raison sil sagit dun organisme public sous la
responsabilité du gouvernement du Québec. Loin de nous taire, nous
allons plutôt multiplier les actions publiques pour dénoncer ces
agissements», a lancé Michel Poirier. «Hélas, cest une
pratique de plus en plus populaire de la part des entreprises et
qui touchent parfois les citoyens. On pense ici aux SLAPP qui
tentent de faire taire les voix jugées trop dérangeantes», a
souligné Mario Gervais, président du SCFP-Québec.
Claude Maltais, président du Conseil régional
FTQ Québec et Chaudière-Appalaches, également présent, a confirmé
lappui de tous les affiliés de la centrale à cette cause.
«Denis et le syndicat des employés de la SIQ peuvent compter sur
le support de tous les syndicats FTQ de la région. Nous sommes à
leur disposition pour toute forme daction. Déjà, Denis a obtenu un
contrat avec le Fonds de solidarité de la FTQ qui lui assurera un
revenu stable pendant plusieurs semaines. Par la suite, les
diverses mesures de soutien prévues par le SCFP pourront
sappliquer.»