Les employés de bureau et professionnels déjà à bout de souffle
10 avril 2014
Le syndicat des employés de bureau et
professionnels de la SRC au Québec et à Moncton réagit avec grande
inquiétude aux nouvelles compressions annoncées ce jeudi. Le
diffuseur public va supprimer léquivalent de 36 postes à temps
plein au sein de ce groupe. Cela porte à 70 le total de postes
supprimés depuis 2012. La présidente du syndicat déplore vivement
les conséquences pour un groupe demployés déjà à bout de souffle.
«Malgré les compressions qui
déferlent vague après vague, les employés de Radio-Canada prennent
leur métier à cur et font tout pour garder le navire à flot. Mais
nous constatons une hausse fulgurante des problèmes liés à la
surcharge de travail et à lépuisement professionnel. Parmi nos
membres, les cas dinvalidité à long terme se multiplient. Nous
sommes donc extrêmement inquiets des conséquences de ces 36
nouvelles abolitions de postes», a lancé Isabelle Doyon,
présidente de la section locale 675 du SCFP, qui représente environ
550 employés de bureau et professionnels de la SRC au Québec et à
Moncton.
«Nous
craignons même que de façon générale, la SRC franchisse un point de
bascule et connaisse des dysfonctionnements majeurs, comme un
roulement de personnel très excessif. Nous sommes rendus à los
avec les compressions récurrentes imposées par le gouvernement
Harper. Cest extrêmement malheureux pour une institution qui est
un fleuron de la culture, des arts et des sciences, et qui remplit
une mission éducative et citoyenne unique dans notre
société», a déploré Isabelle Doyon.
Le syndicat rappelle lampleur de la mission de Radio-Canada, qui
exploite 88 stations de radio et 27 stations de télévision à
travers le Canada, en plus dune multitude dautres services. Les
différents services offerts par CBC/Radio-Canada sont détaillés au
http://bit.ly/1ixWsuU
Il déplore aussi que faute deffectifs suffisants, les tâches des
employés de bureau et professionnels sont de plus en plus souvent
effectuées par des cadres aux salaires dans les six chiffres.
«Aussi, nous avons appris quen 2013, environ 600 cadres de
Radio-Canada ont touché des primes annuelles totalisant quelque 8
millions de dollars. Cette somme aurait pu et même dû servir à
conserver plusieurs dizaines de postes», regrette la
présidente du syndicat.
«Malgré tout, nous allons
poursuivre sans relâche notre mission syndicale de défense du
diffuseur public et de défense des employés. Nos membres peuvent
compter sur nous pour les épauler et faire écho à leurs
préoccupations sur toutes les tribunes, aussi longtemps quil le
faudra», a-t-elle conclu.
Comptant plus de 111,000 membres au Québec, le Syndicat canadien de
la fonction publique (SCFP) représente quelque 9300 membres du
secteur des communications au Québec.