Les emplois chez Telus s’envolent à l’étranger
10 juillet 2009
Pour Telus, le «futur est simple». Malheureusement,
selon le SCFP, le futur de Telus semble plus brillant à létranger
quau Québec. En effet, le syndicat qui représente plus de 1500
employés de cette entreprise de télécommunications au Québec,
dénonce le transfert de plus en plus fréquent dactivités dans
dautres pays. «Depuis le début
de lannée, plus de 50 postes ont été abolis, surtout en région, et
on ne remplace pas toujours ceux qui partent à la retraite,
sindigne Diane Gagné, présidente du syndicat québécois des
employés de Telus (SCFP 5044). Pendant ce temps, il y a 7000 personnes à
lemploi de Telus aux Philippines et on parle douvrir un centre
dappel au Guatemala pour la téléphonie cellulaire.»
Le SCFP déplore dautant plus cette lente
hémorragie que Telus a comme nouveaux clients corporatifs des
institutions comme la Ville de Montréal ou le Gouvernement du
Québec, qui ont des responsabilités sociales de premier plan au
chapitre de lemploi. «Si nos
clients sont québécois, si des contrats proviennent des taxes des
Québécois, les emplois devraient se trouver au Québec»,
scande Jean-Paul Laviolette, président du syndicat des agents de
maîtrise (SCFP 5144).
Pour le moment, les départements les plus touchés sont
lhébergement informatique, lexploitation, les finances, les
processus daffaires et le secrétariat dans les régions. Le
syndicat trouve particulièrement affligeant de voir des jeunes
travailleurs compétents, qui ont une année ou deux dancienneté,
perdre leur emploi dans des régions où il est difficile den
trouver. «Le pire pour eux est de
savoir que, la plupart du temps, le travail continuera à se faire,
mais ailleurs», de conclure Diane Gagné.