Les cols bleus sortent outrés de leur séance de conciliation
9 mars 2010
Les dirigeants du Syndicat des cols bleus de
Montréal sont furieux suite à la rencontre de conciliation qui a eu
lieu cet après-midi. Il faut rappeler que le 5 mars dernier, dans
les pages de La Presse, le
directeur des ressources professionnelles, Jean-Yves Hinse,
déclarait dun ton confiant «La
Ville a de belles pistes de solution qu’elle veut discuter avec le
syndicat.» Une intention qui sest évaporée depuis selon le
SCFP 301. «On ne nous a rien
présenté, rien proposé. Cest le vide absolu, limmobilisme
total», lance Michel Parent, président du syndicat.
Pour le SCFP, soit Monsieur Hinse ne sest pas
assuré de faire parvenir les mandats appropriés aux négociateurs de
la Ville, soit il sest amusé à avancer nimporte quoi.
«On dirait une ligue
dimprovisation. Vous vous rappelez de la maison des fous dans
Astérix? Trop souvent Montréal ressemble à ça. Il ny a pas de lien
entre les déclarations officielles et la réalité à la table de
négociations. Cest le double discours de ladministration
Tremblay. Cest hallucinant», ajoute le président.
Le syndicat propose une vraie
négociation intensive
Même sil commence à douter de la bonne foi des négociateurs
patronaux, le syndicat des cols bleus propose à la Ville un blitz
de discussions, toujours en présence du conciliateur, afin
davancer véritablement dans latteinte dun règlement négocié.
«On veut juste ça : entendre des
belles pistes de solutions de la part de la Ville! On a soumis les
nôtres depuis un an déjà, on est ouverts, mais il faut que les
porte-parole patronaux aient quelque chose de concret à
offrir», explique Michel Parent. Ainsi, le SCFP 301 est prêt
à prendre une semaine complète afin de négocier de façon intensive.
«On souhaite leur donner du temps
pour quils les trouvent finalement leurs pistes de solutions. En
travaillant de façon rigoureuse et cohérente, on pourrait
effectivement conclure une entente en avril comme semble le
souhaiter Monsieur Hinse», de conclure le président.
Les cols bleus de Montréal sont sans contrat de travail depuis le
31 août 2007. Lensemble de leurs demandes se chiffrent à 38
millions de dollars, une somme bien modeste dans lensemble de la
masse salariale de la Ville, et lécart entre les parties sur la
question des salaires est denviron 1 % sur quatre années. Les
pourparlers achoppent principalement sur les enjeux reliés aux
contrats donnés aux compagnies privées, à la régularisation
demployés qui travaillent à temps plein et à léquité interne avec
les autres groupes demployés de Montréal.