Les cols bleus portent plainte au Conseil des services essentiels
8 février 2010
Le mouvement de grève tournante des cols bleus
de Montréal connaît aujourdhui un nouveau rebondissement. Le
syndicat, affilié au SCFP vient tout juste de déposer une plainte
au Conseil des services essentiels. Les cols bleus sen prennent à
ladministration Tremblay qui, selon eux, fait une utilisation
abusive des employés manuels pendant les journées de débrayage.
Dans sa plainte, le syndicat dénonce la
pratique des équipes « en attente », qui nont pas de tâches
immédiates à effectuer, pendant que ces employés sont
officiellement en grève. «On fait
rentrer notre monde de façon préventive, cest tout à fait à
lencontre des règles des services essentiels», plaide
Michel Parent, président du SCFP 301. Sil y a une urgence, une grande accumulation
de neige, où un événement qui met en danger la sécurité du public
daccord on va être à louvrage. Mais attendre dans un garage
pendant quon est en grève, non.» Cette utilisation de la
main duvre a été observée à au moins deux reprises dans les
arrondissements Sud-Ouest et Hochelaga-Maisonneuve.
Les quelque 5000 cols bleus de Montréal sont sans contrat de
travail depuis le 31 août 2007. Les pourparlers achoppent
principalement sur le maintien des emplois et le recours à la
sous-traitance, jugé excessif par le syndicat. Le SCFP 301 souhaite
obtenir le statut demployés permanents pour plusieurs auxiliaires
qui travaillent sur une base régulière mais ne bénéficient pas de
lensemble de clauses du contrat de travail. Il veut également
rattraper une partie du recul de 15% dans les conditions de travail
de ses membres qui avait été imposé par un arbitre il y a cinq
ans.