Les cols bleus de Sherbrooke manifestent à l’heure du midi
16 décembre 2004
Une cinquantaine de cols bleus de la ville de
Sherbrooke ont profité de l’heure du midi pour manifester. Sans
contrat de travail depuis deux ans, les syndiqués, membres du
Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP-FTQ), veulent
rappeler à la population que rien n’est encore réglé dans leurs
négociations collectives.
Suite au vote de grève de la semaine dernière, le syndicat déposera
une liste des services essentiels dès demain. Cette liste prévoit
les services qui seront assurés en cas de grève des cols bleus. Le
président du syndicat, Laurent Clouston, précise que le dépôt d’une
telle liste est la suite logique du mandat de grève adopté par ses
membres la semaine dernière.
Laurent Clouston signale qu’aucune rencontre
de négociation n’a eu lieu depuis le 18 novembre. «La Ville
évoque la possibilité de rencontres dans la semaine du 10
janvier», précise-t-il. «En tout cas, de notre côté, nous
sommes prêts et on espère que ce sera du sérieux et que nous
n’irons pas perdre notre temps.»
D’autre part, on apprend que, suite aux pressions de l’ensemble des
syndicats et des associations, la Ville accepterait que la
problématique de la caisse de retraite n’interfère pas avec les
négociations. Si tel est le cas, pour le syndicat, il s’agirait
d’un développement positif. «Mais, qu’on ne s’y trompe pas, rien
n’est réglé pour autant, pas plus pour la retraite que pour
l’ensemble des conditions de travail», prévient Laurent
Clouston.
Rappel des événements récents
Rappelons que les 400 cols bleus de Sherbrooke sont sans contrat de
travail depuis le 1er janvier 2003 et cela, malgré 27 séances de
négociation. Au cur du litige, se retrouvent notamment la question
salariale, les clauses «orphelin» et les assurances collectives. La
question du régime de retraite reste aussi en plan, cette question
touchant plusieurs groupes d’employés municipaux. La direction du
syndicat a demandé au ministre du Travail l’intervention d’un
conciliateur le 26 novembre. Le 7 décembre, l’assemblée générale
des syndiqués se prononçait à 97,5% en faveur du recours à des
moyens de pression, pouvant aller jusqu’à la grève. La présente
ronde de négociation doit, entre autres, permettre l’harmonisation
des huit anciennes conventions collectives et des conditions de
travail des anciennes villes fusionnées à Sherbrooke.