Les cols bleus de Sherbrooke excédés par les PPP
5 octobre 2007
Les quelque 425 cols bleus de Sherbrooke en
ont assez des privatisations et des partenariats public-privé (PPP)
qui se multiplient dans leur ville. Réunis cette semaine en
assemblée générale, ils ont décidé de dénoncer publiquement
ladministration municipale. «Le
conseil a carrément succombé aux chants des sirènes du
privé, affirme Rénald Dubé, président du syndicat.
Ils abandonnent leurs
responsabilités, refusent de gérer, et transfèrent des tâches
importantes à des compagnies au détriment des contribuables qui
vont payer plus cher en bout de ligne.»
Les travailleurs manuels déplorent la construction du centre
multi-sport en PPP, le transfert au privé de lentretien ménager de
certains édifices et les interventions dans les cas dalarme
dintrusion. On dénonce également la fermeture à venir du centre
denfouissement qui était géré par la Ville. «Le coût de lenfouissement va passer de 70 $
à 100 $ la tonne. En plus, le temps de transport va être rallongé
inutilement. On comprend mal la logique de la direction dans ces
décisions. Ça va coûter plus cher et on le fait quand
même!», sétonne Rénald Dubé.
Le syndicat, affilié au SCFP, évalue
présentement la possibilité de mener une campagne dinformation
pour sensibiliser les citoyens de Sherbrooke aux pièges que
représentent les PPP. Selon les études disponibles au Canada et à
létranger, les projets réalisés en mode PPP coûtent toujours plus
chers au bilan et posent de sérieux problèmes de transparence et de
contrôle des infrastructures publiques. Ces conclusions se
retrouvaient d’ailleurs dans une étude récente commandée par la
Fédération canadienne des municipalités, dont un des vice-président
est le maire de Sherbrooke, Jean Perrault.