Les cols bleus de Montréal dénoncent le double discours de la Ville
8 février 2006
Le syndicat des cols bleus dénonce le double
discours que tient la Ville de Montréal à leur endroit depuis
juillet 2003, et plus particulièrement depuis la décision de
larbitre Lavoie en octobre 2004. En effet, suite à la décision de
la Cour dappel, Frank Zampino semblait ouvert à la reprise des
négociations. Au même moment, son porte-parole, Régis Boudreau,
reportait cette éventualité à la fin des élections en cours au
syndicat des cols bleus. Il a ensuite nuancé ses propos, pour
déclarer quil nétait pas encore au fait de ses nouveaux mandats.
Feindre lignorance
Ce matin, nouveau développement dans les relations tendues entre la
Ville et ses employés manuels, M. Hinse, directeur des relations
professionnelles, a demandé une liste écrite des préoccupations des
cols bleus concernant les négociations. Cette approche surprend le
président du syndicat car, selon lui, la Ville est bien au courant
des demandes de ses membres, «Depuis des mois, nous dénonçons
sur la place publique les reculs et les iniquités dont nos membres
sont victimes. Si M. Hinse ne sait pas ce qui nous préoccupe, cest
quil ne nous écoute pas ou quil ne lit pas les journaux»,
déclare Michel Parent, président du syndicat.
Attaquer la réputation de 6000 employés
Le syndicat désapprouve le fait que, selon une vieille stratégie
patronale tentant de faire dévier le débat, un document anonyme ait
été coulé dans les médias pour salir, encore une fois, la
réputation dune catégorie de cols bleus parmi les 230 fonctions
existantes. «Cest toujours la même tactique qui vise un petit
groupe pour réactiver certains préjugés. Cela fait partie de leur
stratégie de privatisation, cette privatisation qui se ferait aux
dépens des employés et de la population», affirme Michel
Parent.
«Dans ce cas-ci, nous exigeons que la Ville nous fournisse tous
les documents relatifs à lenquête. Nous voulons tout savoir : où,
dans quel secteur, quand, à quelle période, à combien de reprises.
Et, si les faits relatés sont véridiques, qui sont les
gestionnaires impliqués, quelles sanctions leur ont été imposées,
quels sont les correctifs apportés à cette mauvaise gestion
apparente. Si on na rien fait et que la situation est aussi grave
quon veut nous le faire croire, quattend lExécutif de la Ville
pour appliquer les mesures appropriées contre le ou les directeurs
darrondissement coupable dune nonchalance aussi criante?
Quattend Monsieur Zampino pour demander la démission du membre de
lexécutif responsable de cette désinformation au mépris des
ouvriers qui ne font quexécuter les ordres pour ensuite être mis
au pilori à la place des vrais responsables?», se demande
Michel Parent.
Enfin, le syndicat demande à Monsieur Zampino, de donner suite à
ses propos, de faire preuve de sérieux et de sasseoir avec lui
pour entamer un sprint de négociation, dans lintérêt de la
population montréalaise.