Les cols bleus de Montréal dégonflent les chiffres de Gérald Tremblay
19 octobre 2009
Le syndicat des cols bleus de Montréal joue la
transparence. Lors d’un point de presse cet après-midi, les
dirigeants syndicaux ont rendu public les sommes réelles liées à
leurs demandes dans le cadre de leur négociation avec
l’administration municipale. «Le
maire Tremblay se promène partout en lançant que nous voulons 100
millions. C’est n’importe quoi. Un lapin sorti d’un chapeau. Là, on
a décidé de mettre cartes sur table et de jouer franc-jeu avec les
citoyens et les citoyennes», a déclaré Michel Parent.
Contrairement au chiffre loufoque présenté par
le chef d’Union Montréal, les montants exacts sont beaucoup plus
modestes. En fait, le vrai chiffre est de l’ordre de 38 millions
pour la durée de la convention collective prévue pour quatre ans.
De manière détaillée, le syndicat réclame 9% d’augmentation
salariale pour les quatre années, soit 21 millions de dollars. Un
écart de seulement 3 millions par rapport à l’offre de la ville.
Ensuite, les cols bleus veulent récupérer ce qu’ils avaient avant
la sentence Lavoie au chapitre des assurances collectives, un coût
de 10 millions pour l’administration. Ils veulent aussi obtenir ce
que tous les autres employés de la ville ont droit pour les congés
fériés, un coût de 3,2 millions. Finalement le syndicat prévoit
environ 3 millions pour des clauses mineures, touchant notamment
les primes, les congés mobiles et les vacances.
Rappelons que les cols bleus de Montréal sont sans convention
collective depuis le 31 août 2007. Auparavant, ils s’étaient vu
imposer un contrat de travail par l’arbitre Lavoie. Cette sentence
avait provoqué un recul moyen de 15% dans leurs conditions de
travail. Le syndicat est actuellement en processus de conciliation
avec la Ville de Montréal.