Les cols bleus de Beaconsfield en grève
17 septembre 2009
«Cest une
question de survie!» Cest ainsi que Michel Parent,
président du Syndicat des cols bleus regroupés de Montréal,
explique le déclenchement, à minuit ce soir, dune grève générale
illimitée des employés manuels de la municipalité de Beaconsfield.
Face à une multiplication de la
sous-traitance, les cols bleus voient leurs effectifs fondre comme
neige au soleil. Entre 2001 et 2009, cest un tiers (1/3) des cols
bleus qui ont disparu, passant de 33 employés à seulement 23
aujourdhui.
«Ce quon veut, cest une
garantie demplois comme nous avions avant, donc protéger les
emplois et stopper lenvoi au privé des services municipaux. Ce
nest pas sorcier, les gens veulent continuer à travailler»,
ajoute Michel Parent. Le syndicat cherche à obtenir des clauses
pour garantir les emplois et revenir à une situation où il y avait
suffisamment de personnel pour offrir les services.
«On est même prêts à étaler le
rattrapage dans le temps, en débutant par exemple avec 30 postes,
et en ajoutant une personne par année, pendant la durée de la
convention.» Cependant, le syndicat rencontre toujours une
fin de non-recevoir à ce type dentente. Selon le syndicat,
ladministration de Beaconsfield souhaite avoir le pouvoir de faire
ce quelle veut avec qui elle veut. Une situation qui menace
perpétuellement les emplois et qui est devenue intolérable pour les
cols bleus.
De plus, la ville souhaite instaurer des « clauses orphelins », ou
clauses discriminatoires. Ainsi, les nouveaux employés seraient
traités différemment que ceux déjà en place, que ce soit pour les
salaires, les vacances ou les assurances.
Le 30 septembre 2008, les syndiqués avaient accordé à leur comité
de négociation, dans une proportion de 97%, le mandat dexercer des
moyens de pression pouvant aller jusquà la grève générale
illimitée. Leur contrat de travail est échu depuis juillet 2006 et
une cinquantaine de rencontres de négociations ont déjà eu lieu
entre les parties.