Les cols blancs outrés des propos de Claude Dauphin
23 octobre 2009
Le syndicat des fonctionnaires municipaux de
Montréal (SFMM, SCFP-FTQ) tient à rassurer ses membres ainsi que
les Montréalais à la suite des déclarations du président du comité
exécutif de la Ville, Claude Dauphin. Celui-ci a affirmé que de
centraliser certains services actuellement rendus par les
arrondissements nécessiterait «le
déplacement de 2000 employés à lHôtel de Ville». La
présidente du syndicat des cols blancs, Monique Côté, trouve cette
affirmation «absurde» et
considère quil sagit dun faux débat.
«Je suis
étonnée que monsieur Dauphin se préoccupe soudainement du sort des
employés», a déclaré la présidente. Elle estime que la
décentralisation des pouvoirs en arrondissements, fruit du travail
du maire Gérald Tremblay et du gouvernement Charest, a davantage
servi à des fins partisanes plutôt que de profiter aux Montréalais.
«À lheure où les Montréalais
sont appelés à choisir qui sera à la barre de la métropole, cette
déclaration alarmiste nest, ni plus ni moins, quune façon de
faire peur au monde», a-t-elle ajouté. «Faut-il rappeler que cest à la demande de
Gérald Tremblay, lui-même, que le gouvernement Charest a adopté la
nouvelle Charte de la Ville de Montréal, en décembre 2003, laquelle
est à lorigine de léclatement de la ville? Sest-on alors
préoccupé des conséquences de déployer dun bout à lautre de la
ville des employés dorénavant confinés dans ces
arrondissements?», a poursuivi la présidente. «Quand ladministration Tremblay a coupé plus
de 1000 postes de cols blancs, sest-il soucié de la perte
dexpertise et de services? Il devient urgent, pour le bien des
Montréalais et de nos membres de simplifier le fonctionnement de la
Ville, qui est devenue ingouvernable», a conclu Monique
Côté.
Soulignons que par ladoption de cette Charte de la Ville de
Montréal, le gouvernement octroyait plus de pouvoir aux
arrondissements morcelant la ville en 19 royaumes. Depuis, le SFMM
sest fait un devoir dalerter tant le gouvernement provincial, le
maire Gérald Tremblay et ses gestionnaires, les médias, la
population, que ses 10,000 membres des effets néfastes de cette
hyperdécentralisation.