Les cols blancs fort troublés
15 février 2011
Le Syndicat des fonctionnaires municipaux de
Montréal (SFMM) se dit préoccupé par les révélations de
La Presse concernant le
vérificateur général de la Ville de Montréal, Jacques Bergeron.
Déjà secoué par les importantes allégations de scandale et de
corruption qui ont entaché lappareil municipal montréalais par le
passé, le syndicat des cols blancs est ébranlé par la manière dont
ladministration a mené cette affaire. Ne pas procéder selon les
règles de lart, passer outre à lindépendance dont dispose le
vérificateur général alors quil est justement chargé de vérifier
les intérêts de la population inquiète sérieusement le SCFP 429.
Aux yeux des représentants des fonctionnaires, une fois de plus, ce
sont les Montréalais qui risquent de faire les frais des règlements
de compte à linterne.
«Sils se permettent denquêter
de cette manière sur le vérificateur général, imaginez ce quils
sont capables de faire quand il sagit de salariés cols blancs?
Cest très préoccupant», a déclaré Monique Côté, présidente
du syndicat.
«Il me
semble quil y a normes quon ne peut se permettre doutrepasser.
Sans compter que cela crée un climat malsain dans lequel nos
membres doivent continuer de travailler», ajoute-t-elle.
Elle souligne dailleurs quaujourdhui, le ministre des Affaires
municipales, Laurent Lessard, a estimé que la Ville de Montréal
était allée trop loin dans cette affaire.
À la lueur des agissements de ladministration, le syndicat déplore
également que le gouvernement Charest sentête à refuser la tenue
dune enquête publique. «Il
devient urgent dagir pour faire la lumière sur tout cela. Ce quon
apprend sur ce qui se passe, en autres à Montréal ces jours-ci,
vient appuyer cette revendication», de conclure Monique
Côté.