Les cols blancs exigent des modifications à la Charte
14 mars 2011
Le syndicat des employés cols blancs de
Montréal nest pas étonné des critiques sévères formulées par la
Commission de la fonction publique de Montréal (CFPM) à lendroit
du processus dembauche de la Ville. Pour lui, ce nest quun
exemple parmi dautres des conséquences néfastes de lhyper
fragmentation de la Ville. Une situation coûteuse pour les citoyens
que le syndicat semploie à dénoncer par le biais de sa vaste
campagne Montréal, fais une ville de toi! Cest pourquoi les cols
blancs encouragent la population à signer la pétition en vue
dobtenir des modifications à la Charte, seule avenue pour corriger
la situation.
«Lactuel capharnaüm entraîne de
sérieux problèmes.. Des cols blancs se plaignent et nous demandent
de dénoncer le manque de cohérence et dimpartialité dans
lévaluation des compétences et la tenue des examens»,
explique la présidente du Syndicat des fonctionnaires municipaux de
Montréal (SCFP 429), Monique Côté. «Comment peut-on maintenir et développer
lexpertise de la fonction publique et garantir des services de
qualité aux citoyens si les règles dembauche sont
inefficaces?», poursuit-elle. «Noublions pas quil sagit ici, de doter la
fonction publique de la ville de Montréal, la métropole du Québec!
Où sont passées les règles dimpartialité et déquité que le
gouvernement du Québec lui-même exige pour sa propre fonction
publique?», se questionne la présidente.
Avant les modifications à la Charte de la Ville de Montréal, en
2003, la Commission de la fonction publique devait sassurer que
toute personne obtenant un emploi à la Ville satisfasse aux
exigences stipulées dans un règlement enchâssé dans la convention
collective. Elle gérait, entre autres, les concours et déterminait
le profil des compétences. Or, depuis ladoption de la nouvelle
Charte, lembauche relève des arrondissements. Désormais, on compte
donc quelque quarante portes dentrés à la Ville et la CFPM a été
reléguée à un simple rôle de vérification.