Les chauffeurs de la STM s’opposent au virage à droite au feu rouge
18 février 2003
La Ville de Montréal tient des audiences ce soir et demain sur la
pertinence de permettre le virage à droite au feu rouge (VDFR) sur
l’île de Montréal. Les auditions se tiendront à l’hôtel de ville,
ce soir pour les individus et demain pour les groupes qui veulent
se faire entendre. Le SCFP 1983, le syndicat qui représente les
chauffeurs d’autobus, opérateurs de métro et employés des services
connexes au transport de la STM est un de ces groupes et il
s’oppose farouchement au VDFR.
Dans le mémoire qu’ils déposeront demain aux autorités municipales,
les représentants syndicaux du SCFP 1983 identifient pas moins de
«six situations à risque». Les employés de la STM restent
«profondément convaincus que l’implantation du VDFR amènera
beaucoup plus d’inconvénients que d’avantages» et que «le VDFR
sera [?] une source de conflits permanents avec les
différents usagers de la route».
Le président du syndicat, Claude Benoît, considère que «la
sécurité de tous les citoyens devrait être la première priorité de
la Ville de Montréal dans ce dossier». Pour lui, le VDFR ne
fera que compliquer le travail des chauffeurs urbains qui doivent
déjà composer avec des automobilistes de plus en plus pressés et
impatients, des cyclistes, des amateurs de planche à roulette, de
patins à roues alignées et des piétons souvent téméraires.
Les chauffeurs rappellent également qu’il n’existe que trois
possibilités pour situer un arrêt d’autobus à une intersection,
soit 1) placer l’arrêt à plusieurs dizaines de mètres de
l’intersection, 2) le placer au coin de la rue, ou 3) de l’autre
côté de l’intersection (far side). Présentement, la plupart
des arrêts se trouvent au coin des rues, le plus proche possible de
l’intersection, ce qui apparaît comme la solution optimale.
Le premier cas de figure, soit l’arrêt situé à bonne distance de
l’intersection, a déjà été à peu près éliminé à Montréal, à la
suite de recommandations du coroner à l’ancienne STCUM (aujourd’hui
STM). Quant aux deux autres emplacements possibles, les chauffeurs
estiment que l’autorisation du VDFR mettra en péril la sécurité des
usagers de la route, en plus de nuire à l’objectif poursuivi par le
législateur, soit une meilleure fluidité de la circulation.
On peut consulter dans son intégralité le mémoire
du SCFP 1983 sur le VDFR en cliquant sur ce lien.