Les chauffeurs d’autobus dénoncent la mauvaise gestion
23 février 2015
Les chauffeurs dautobus de la Société de
transport de Montréal (STM) en ont assez décoper pour la mauvaise
planification de leur employeur quant à ses véhicules. En effet, le
Syndicat des chauffeurs dautobus, opérateurs de métro et services
connexes (CA-OM-SC), affilié au Syndicat canadien de la fonction
publique (SCFP-1983), dénonce lattitude de la STM dans ce dossier
et ses déclarations récentes à ce sujet.
En entrevue au 98,5 FM le 19 février dernier, Marvin Rotrand,
vice-président du conseil dadministration de la STM, a affirmé
quil ny avait pas de problème avec létat de la flotte dautobus
à Montréal et que les quelques bus manquants sur lensemble du
réseau étaient dus aux conditions hivernales. Or, selon le
syndicat, le manque de véhicules est beaucoup plus important et
découle directement des choix de gestion de lemployeur.
« On fait face à un manque
récurrent dautobus parce que la STM gère mal ses véhicules. Depuis
trois ans, la Société ne remplace plus les mécaniciens qui partent
à la retraite et le personnel dentretien travaille darrache-pied
en temps supplémentaire pour palier, mais ce nest pas
suffisant », explique Renato Carlone, président du SCFP
1983.
« Résultat : des passages nont
pas lieu sur de nombreux circuits, ce qui laisse les usagers en
colère, avec raison », dénonce M. Carlone. Il sagit des fameux
autobus-fantômes, qui affectent par leur absence la fréquence de
passage sur un circuit donné ; par exemple, un circuit qui annonce
des passages à larrêt aux 20 minutes risque fort de ne voir le bus
passer quaux 40 minutes. « La solution actuelle de la STM semble
être de dégarnir une ligne de bus de quelques véhicules pour régler
le problème sur une autre ligne
Cest un non-sens! »,
ajoute M. Carlone.
« Nous
sommes solidaires des usagers et conscients des frustrations quils
vivent au quotidien. Nous leur demandons toutefois de ne pas sen
prendre aux chauffeurs dautobus, qui nont rien à voir avec ce
déplorable état de faits, et les encourageons à adresser leurs
reproches directement auprès de la seule responsable : la
STM », conclut M. Carlone.
Comptant plus de 111 000 membres au Québec, le SCFP représente
quelque 7100 membres dans le transport urbain au Québec. Le SCFP
est de plus présent dans les secteurs suivants : les affaires
sociales, les communications, léducation, les universités,
lénergie, les municipalités, les sociétés dÉtat et organismes
publics, le transport aérien, ainsi que le secteur mixte.