Réunis en assemblée générale syndicale le samedi 22 janvier en avant-midi, les chargés de cours de l’UQTR ont voté à 92% en faveur d’un mandat de moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée. Sans convention collective depuis mai 2020, ils expriment ainsi leur exaspération face à un processus de négociation qui traîne et au mépris de l’employeur à leur endroit.

Les chargés de cours donnent présentement 56% des cours de premier cycle et sont la première ligne d’encadrement des étudiants de premier cycle.

«Nous avons tout fait pour ne pas en arriver là, nous avons été extrêmement patients. Mais depuis le début de la négociation en décembre 2020, vu la négligence de l’employeur, nous n’avons réglé aucun des 14 thèmes en discussion malgré la tenue de 26 rencontres», d’expliquer Carole Neill, présidente du Syndicat des chargés de cours de l’UQTR.

Rappelons que le 10 décembre dernier, les négociations avaient repris en présence d’un conciliateur du ministère du Travail. Une série de rencontres de conciliation sont prévues cet hiver.

Le 4 novembre dernier, constatant les tergiversations de la partie patronale, le syndicat avait quitté la table de négociation et demandé la nomination du conciliateur. Depuis, la campagne syndicale de valorisation lancée le 11 octobre sur un ton positif s’est poursuivie en une tournure plus mordante.

Le site Web de la campagne est en ligne à https://www.çapassepas.ca/

Comptant près de 122 000 membres au Québec, le SCFP représente quelque 10 045 membres dans les universités, principalement des employés de soutien et des chargés de cours.