LES AUTOBUS EN PARALLÈLE, C’EST ESSENTIEL !
14 avril 2025
Nous réclamons le retour des trajets d’autobus sur le pont Samuel-de-Champlain
EXIGEONS À NOS GOUVERNEMENTS DE METTRE FIN À LA CLAUSE DE NON-CONCURRENCE DU REM ET DE PERMETTRE AUX SOCIÉTÉS DE TRANSPORT DE RAMENER DES TRAJETS D’AUTOBUS SUR LE PONT SAMUEL-DE-CHAMPLAIN.
Les usagers devraient avoir le droit de choisir un service d’autobus continu pour transiter de la Rive-Sud jusqu’à Montréal.
Les nombreuses ratées du REM depuis son ouverture et l’interdiction législative actuelle de toute concurrence dans le transport des usagers et des usagères sur le Pont Samuel-de-Champlain par les sociétés de transport rendent la population captive d’un service de transport en commun plus long, moins efficace et moins fiable.
Ramener des lignes d’autobus sur le pont Samuel-de-Champlain permettrait aux usagers et aux usagères de choisir l’option la plus efficace et la plus rapide pour eux et elles au quotidien en plus de diversifier les options et maintenir la circulation quand le REM est en panne.
Exclusivité de service sur le pont Samuel-De Champlain
- Suppression des trajets d’autobus : L’exclusivité accordée au REM sur le pont Samuel-de-Champlain a entraîné la suppression des trajets d’autobus exploitées par d’autres sociétés de transport, ce qui allonge le parcours et diminue les options de transport en cas de pannes du REM… qui sont fréquentes.
- Impact sur les usagers et les usagères de la Rive-Sud : La population a exprimé sa frustration face à l’exclusivité du REM en demandant le retour des lignes d’autobus pour obtenir une plus grande flexibilité et autonomie dans leur utilisation du transport en commun.
Le rabattement des lignes d’autobus
- Les sociétés de transport sont actuellement obligées de modifier les itinéraires des lignes d’autobus existantes pour qu’elles convergent vers les stations du REM.
- Le temps de parcours est allongé pour plusieurs usagers : le rabattement peut entraîner des temps de parcours plus longs et ajouter des correspondances.
- Réduction de la fréquence des bus : La mise en service du REM a entraîné la suppression de certaines lignes d’autobus, obligeant les usagers et les usagères à utiliser le REM.
- Moins d’options de transport : La concentration des lignes d’autobus vers le REM limite les options de transport direct pour certains trajets, obligeant les utilisateurs et les utilisatrices à faire des détours.
- Dépendance au REM : Cette façon de faire rend les personnes usagères de transport en commun de la Rive-Sud dépendantes au REM pour leurs déplacements vers l’Île-de-Montréal, ce qui pose problème en cas de panne ou de perturbation du service.
Des profits garantis à la CDPQ Infra et un définancement des sociétés de transport
- Rendements garantis: La CDPQ Infra, soit l’entreprise qui a construit le REM, bénéficie d’un profit garanti de 8% par le gouvernement du Québec. Cela signifie que, même si le projet ne performe pas aussi bien que prévu, CDPQ Infra est assurée de recevoir un certain niveau de profit à même nos fonds publics n’assumant dans les faits aucunement les risques de l’échec du projet.
- En monopolisant la clientèle, l’exclusivité du REM a pour effet de couper du financement dans les sociétés de transport. Avant le REM, les lignes d’autobus qui transitaient par le pont Samuel-de-Champlain uniquement pour le Réseau de transport de Longueuil (RTL) représentaient 20% du volume des voyages effectués dans une journée et 71 postes ont conséquemment été supprimés.
Les impacts du REM sur la population : l’échec du partenariat public privé
En bref, depuis l’ouverture du REM, force est de constater que le temps de transport s’allonge pour plusieurs et les transferts augmentent rendant le recours au transport en commun moins efficace sur plusieurs trajets.
En débarquant à la station Panama, les usagers et les usagères sont exposé.es aux intempéries lors d’un transfert obligé pour prendre le REM et si l’entreprise ne fait pas assez de profits… ce sont nos impôts qui viennent renflouer les coffres en fonction de l’entente de partenariat-public-privé établie entre le gouvernement du Québec et le REM.
La fermeture de certaines lignes d’autobus très efficaces et appréciées de la population contribue grandement aux enjeux d’efficacité et d’agréabilité vécus par plusieurs.
Les utilisateurs et les utilisatrices de transport en commun sur la Rive-Sud qui veulent transiter vers Montréal sont obligatoirement dirigés, en autobus, jusqu’au REM ce qui permet d’augmenter l’achalandage de ce dernier et donc de bonifier ses revenus à raison de 0,72$/passager par kilomètre.
Le REM, quant à lui, bénéficie d’une garantie de 8% de profit de la part du gouvernement, ce qui signifie que nous pourrions payer collectivement pour le manque de profitabilité de ce moyen de transport à même nos impôts.
Ces effets étaient prévisibles et ont été dénoncés par le SCFP depuis le début du projet d’exclusivité, mais il n’est pas trop tard pour agir.
Pour en apprendre davantage sur les conséquences du REM et la refonte du Réseau de transport de Longueuil et des lignes d’autobus exploitées par EXO, le reportage suivant en fait état : https://youtu.be/fTB6Ah9WExw