Les agents de bord encore les premiers à payer
18 juin 2008
Les agents de bord représentés par la
Composante dAir Canada du SCFP sont outrés du plan de mises à pied
massives annoncé par leur employeur, qui est de toute évidence
déterminé à ce que ses employés portent le fardeau de la crise. En
versant des sommes astronomiques à ses hauts dirigeants, en
limitant excessivement le nombre demployés pouvant bénéficier
dune retraite anticipée et en laissant ses employés apprendre les
compressions dans les médias, Air Canada fait preuve dune mauvaise
foi évidente.
«Tout calculé, Robert Milton,
président et chef de la direction dACE, a été payé 43 millions de
dollars en 2007. Montie Brewer, président et chef de la direction
dAir Canada, lui, a reçu 8 millions de dollars. Cest beaucoup
dargent pour aller dire aux agents de bord dencaisser des pertes
demplois massives pour garder la compagnie à flots», a
ironisé Lesley Swann, présidente de la Composante dAir Canada du
SCFP.
Et paradoxalement, Air Canada est présentement
en arbitrage avec ses agents de bord au sujet de son programme de
départs à la retraite la compagnie empêche plusieurs dentre eux
de se prévaloir de clauses de la convention collective de 2004.
«Air Canada doit être le seul
grand transporteur aérien dAmérique du Nord à empêcher ainsi ses
employés de partir à la retraite. Cest absurde : au lieu de
laisser partir les employés plus anciens qui sont en haut de
léchelle salariale, la compagnie veut forcer les plus jeunes et
les plus bas salariés à partir.»
«Nous remarquons aussi que
jusquà 2 000 postes pourraient disparaître, mais cela inclut
seulement 100 postes cadres. Encore une fois, nous sommes les
premiers à y goûter, comme quand nous avons dû faire dimportantes
concessions en 2003 et en 2004», a ajouté Lesley Swann.
La Composante dAir Canada du SCFP est également très déçue de
navoir pas été informée suffisamment à lavance de ce plan de
compressions un autre manque de respect de la compagnie dans ses
relations de travail.