L’équité salariale n’est toujours pas une réalité à l’Université de Montréal
8 mars 2024
S’il y a une question que ne se posent pas les membres du Syndicat des employé.e.s de l’Université de Montréal (SEUM), section locale 1244 du SCFP, c’est bien celle de la pertinence de la Journée internationale des droits des femmes. Confrontées à une négociation ardue pour régler le dossier de l’équité salariale, ces personnes savent que rien n’est acquis dans ce type de lutte qui s’étire inutilement.
L’exercice pour le maintien de l’équité salariale devait être complété en décembre 2020, mais le SEUM a dû se résigner à déposer une plainte auprès de la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) devant la lenteur du rythme imposé par l’employeur. Plusieurs tentatives de médiation, qui ont toutes échoué et retardé le processus d’enquête de la CNESST, laissent un goût amer aux personnes intervenantes syndicales dans ce dossier.
« Devant ce constat, je crois qu’il est justifié de se questionner sur l’importance qu’accorde réellement la partie patronale à l’équité entre les hommes et les femmes, d’autant plus que le fonctionnement même de l’université dépend grandement de ces dernières », d’ajouter
Anne-Marie Desbiens, présidente de la section locale 1244 du SCFP.
L’enlisement des pourparlers sur l’atteinte de l’équité salariale touche particulièrement 74 % des près de 2000 membres du SEUM s’identifiant comme des femmes. Celles-ci occupent notamment des postes de technicienne en coordination du travail de bureau, de technicienne en gestion des dossiers étudiants, d’agente de secrétariat, et de technicienne en administration. Ces femmes font également partie du personnel de la Clinique dentaire universitaire et du Centre hospitalier universitaire vétérinaire (CHUV), lequel emploie entre autres des techniciennes en santé animale, fonction que l’on retrouve aussi dans les différentes animaleries de l’université.