Ensemble, au
Nouveau-Brunswick et au Québec, nous menons plusieurs combats
difficiles mais vitaux face au gouvernement Harper. Ça me fait
chaud au cœur de savoir que vous serez toujours là, avec nous, pour
défendre la Société Radio-Canada, pour défendre Postes Canada, pour
défendre le système public d’assurance-maladie, pour défendre
l’assurance emploi, pour défendre le droit à la libre négociation,
pour défendre le droit de prendre sa retraite dans la
dignité.»

Au sujet de la lutte pour l’équité
salariale au Québec



«Ça a été une mobilisation
durable et très forte, qui a uni l’ensemble des mouvements sociaux
du Québec. Ça a tellement pris d’ampleur que l’ensemble des femmes
députées de tous les partis à l’Assemblée nationale ont appuyé la
revendication et l’ont prise en main. Donc, en novembre 1996,
l’Assemblée nationale a adopté à l’unanimité la loi sur l’équité
salariale!

Une loi avec du mordant est absolument nécessaire pour atteindre
l’équité salariale. Autrement, on peut viser l’équité en négociant
petit peu par petit peu, mais cela donne des gains incomplets, des
gains incertains, des gains fragiles.»



[…]

«La clé à travers tout cela,
c’est d’avoir maintenu, depuis environ 25 ans, une mobilisation
constante dans tout le Québec en faveur de l’équité salariale. Il y
a aussi fallu accomplir beaucoup de travail devant les tribunaux.
Les deux volets, mobilisation et juridique, ont été inséparables et
indispensables.»

Au sujet des CPE et des services
de garde publics du Québec



«C’était à l’origine une
revendication du mouvement syndical du Québec, avec un fort appui
de la société civile, comme le milieu communautaire et le mouvement
des femmes.»



[…]

«Les services de garde publics et
abordables, ce sont des programmes qui aident énormément à
l’intégration des femmes au marché du travail, à la carrière des
femmes du Québec, à l’égalité économique entre les hommes et les
femmes, à la prospérité de la classe ouvrière au grand complet.»



[…]

«À peu près tout le monde
s’entend pour dire que c’est un programme social tout à fait
rentable. Si on compte toutes les retombées, on constate que c’est
un investissement de très grande valeur. Ça permet à tellement de
femmes de travailler que ça engendre des retombées énormes en
taxes, en impôts et en dépenses de consommation. Donc, ce n’est pas
seulement bon pour les travailleuses et leurs familles, c’est même
bon pour les finances du gouvernement!

D’ailleurs, les pays scandinaves sont extrêmement bien organisés en
termes de services de garde publics. Ils ont réalisé plusieurs
études qui démontrent un lien direct entre l’existence de ces
services et l’égalité économique entre les hommes et les femmes.»



Au sujet du Régime québécois
d’assurance parentale

«Encore une fois, c’est
l’aboutissement d’une revendication historique du mouvement
syndical.»

[…]

«C’est un autre programme qui
soutient énormément le revenu des travailleuses et de leurs
familles au Québec, un autre grand succès. Ça encourage aussi les
hommes à prendre des congés pour s’occuper de la famille et des
tâches domestiques – les jeunes familles prennent donc dès le
départ de très bonnes habitudes de partage équitable des tâches.»



[…]

«En conclusion, les programmes
dont je vous ai parlé sont tellement efficaces pour améliorer les
conditions de vie des travailleuses, des travailleurs et de la
classe moyenne, tellement rentables économiquement et pour le
gouvernement, qu’ils sont là pour rester. Même la droite n’ose pas
vraiment les remettre en question. Mais le SCFP et ses alliés vont
rester extrêmement vigilants. Il y a toujours un danger qu’ils
soient coupés petit à petit ou qu’ils soient
dénaturés.»