IMPASSE DANS LES NÉGOCIATIONS AU JOURNAL DE QUÉBEC
20 janvier 2003
C’est l’impasse dans les négociations au Journal de Québec.
Alors que le 20 décembre dernier, quelques jours avant Noël, une
entente de principe était conclue, voilà maintenant que tout est
remis en cause.
Que s’est-il passé pour que des réjouissances de la veille de Noël,
nous nous retrouvions dans l’impasse en ce début de 2003? Pour
répondre correctement à cette question, il convient de revoir le
fil des événements récents.
On se souviendra que le 8 octobre dernier, les employés du
Journal de Québec votaient à l’unanimité en faveur de moyens
de pression, une première en 36 ans d’histoire au Journal.
Une semaine plus tard, le 16, les premiers moyens de pression
étaient mis en oeuvre et le SCFP faisait paraître une publicité
d’une demi-page dans Le Soleil (Rien ne va plus dans les
négociations au Journal de Québec). Le lendemain, une dizaine
de syndiqués se transformaient en camelots et distribuaient des
copies du Soleil
dans les bureaux du Journal.
Rappelons que l’automne dernier, c’est d’abord les discussions sur
le régime de retraite qui achoppaient. Puis,
le 26 novembre, un important déblocage survenait dans les
pourparlers sur la retraite. Ce déblocage ouvrait la voie à des
négociations intensives dans les semaines qui ont suivi,
négociations qui se sont terminées par une entente de principe
conclue le 20 décembre. Cette entente permettait de conclure un
règlement global pour les quatre conventions collectives en vigueur
(imprimerie, rédaction, bureau et représentants publicitaires).
Samedi après-midi, les membres du SCFP 1872, qui regroupe le
personnel de l’imprimerie, se réunissent en assemblée générale pour
approuver l’entente qui les concerne. Le hic, c’est qu’il appert
que l’employeur, responsable de rassembler les textes, a ajouté des
éléments au contenu de l’entente du 20 décembre. Apprenant la
disparité entre l’entente conclue et les textes qui allaient leur
être soumis, les employés ont tout simplement refusé d’en prendre
connaissance, d’où l’impasse actuelle. Ils ont par la même occasion
mandaté leur comité pour qu’il retourne à la table de négociation.
Lise Guay, conseillère syndicale, dit très bien comprendre le refus
des membres du SCFP 1872 et trouve «la situation regrettable
car, ajoute-t-elle, nous avions mis les bouchées doubles
avant les fêtes pour trouver un terrain d’entente.» Elle
précise que des rencontres avec l’employeur devraient avoir lieu,
mardi ou mercredi de cette semaine, afin d’éclaircir ce fâcheux
imbroglio, avant de conclure qu’«on ne peut évidemment pas
revenir sur le contenu de l’entente, d’autant plus que nous, la
partie syndicale, avions donné notre accord».
Rappelons que les quatre conventions collectives sont échues depuis
le 31 décembre 2001. Les négociations avaient commencé en mai 2002