L’énergie du vent, c’est à tout le monde!
23 octobre 2009
Les quatre syndicats d’Hydro-Québec affiliés
au SCFP ont récemment fait publier une lettre d’opinion soulignant
l’importance de nationaliser l’énergie éolienne dans le cadre d’un
objectif de développement durable. Nous la reproduisons aujourd’hui
sur notre site.
Lors de la commission
parlementaire sur le plan stratégique dHydro-Québec la semaine
dernière, des citoyens dune dizaine de municipalités sont venus
réclamer un moratoire sur l’implantation d’éoliennes dans leur
région. La liste de leurs doléances est longue, mais plusieurs de
ces problèmes auraient pu être réglés sil y avait eu, au
préalable, consultation des populations directement touchées par
ces installations.
La forte
discorde sociale qui sest depuis installée dans ces communautés
aurait pu être évitée, si Hydro-Québec était le maître duvre de
limplantation de cette nouvelle ressource énergétique. En effet,
la société dÉtat possède toute une expertise dans le développement
de projets denvergure qui nécessitent une consultation approfondie
pour mesurer limpact environnemental, économique et social.
Rappelons-le, le développement durable est lart de concilier ces
trois éléments. Sans nationalisation de la filière éolienne, il ny
a pas de développement durable.
La filière éolienne sest développée sans réelle concertation
locale. Les gens du milieu ont été «consultés», c’est-à-dire quils
ont été informés par le promoteur de ce qui a déjà été décidé et
signé. Ils ont été placés devant un fait accompli.
L’eau et le vent, qui appartiennent à tout le monde, doivent
profiter à l’ensemble des Québécois et des Québécoises. En
nationalisant l’énergie éolienne, en gardant un contrôle public des
barrages, on s’assure que les retombées de ces sources d’énergie
restent au Québec plutôt que dans les goussets dentreprises
privées, la plupart du temps étrangères, et qui ne pensent quà
leurs profits immédiats.
En 2006, le secteur Énergie du SCFP au Québec* avait mené une vaste
campagne pour la nationalisation de l’énergie éolienne. Le message
principal était que, après le geste audacieux et bénéfique du
gouvernement Lesage en 1962 pour nationaliser lhydroélectricité,
il fallait rester Maîtres chez nous! Nous ajoutons nos voix à
celles de ces groupes de citoyens qui, à leur tour, le clament haut
et fort.
* Les syndicats dHydro-Québec affiliés au SCFP représentent 17 700
employés-es.
Claude Arsenault, Président du Syndicat des employé-es de
techniques professionnelles et de bureau d’Hydro-Québec (SCFP-2000)
Richard Perreault, Président du Syndicat des employé-es de métiers
dHydro-Québec (SCFP-1500)
Benoît Bouchard, Président du Syndicat des spécialistes et
professionnels dHydro-Québec (SCFP-4250)
Réjean Porlier, Président du Syndicat des technologues
dHydro-Québec (SCFP-957)