L’employeur menace un lock out au port de Montréal
8 novembre 2024
L’Association des employeurs maritimes (AEM) menace d’imposer un lock-out aux débardeurs du port de Montréal à partir de dimanche 10 novembre 2024 à 21 h. Le Service fédéral de médiation et conciliation a réuni les parties ce matin pour discuter d’une offre finale globale déposée tard la veille. De son côté, le syndicat a rencontré les médias devant le bureau de médiation fédéral afin de faire le point sur la situation.
« Malheureusement, l’employeur refuse depuis des semaines de s’asseoir et de négocier. Au lieu de cela, il a préparé une offre globale finale qu’il nous a envoyée tard hier, par courriel, sans qu’elle ait fait l’objet de négociations entre les parties. Sans surprise, cette offre ne répond pas aux demandes syndicales et ressemble beaucoup aux deux autres propositions que les membres ont déjà rejetées en assemblée générale », a déclaré Michel Murray, conseiller syndical au SCFP.
Le syndicat accuse la partie patronale de mener une campagne de désinformation sur les conditions salariales des débardeurs, dans le but d’influencer l’opinion publique. Il revendique les augmentations salariales accordées par les mêmes employeurs maritimes aux débardeurs des ports d’Halifax et de Vancouver, soit une hausse de 20 % sur 4 ans. Il est important de rappeler que cette augmentation reste bien inférieure à celle obtenue par les débardeurs américains, qui ont reçu une augmentation de 62 % sur 6 ans début octobre.
« De plus, l’employeur, avec sa nouvelle offre, ne prend pas en compte la question cruciale des horaires. « Un débardeur gagne un bon salaire parce qu’il travaille énormément, souvent sans possibilité de concilier travail et vie personnelle. Travailler moins et gagner moins est ce que recherche plusieurs hommes et femmes débardeurs », a rappelé Michel Murray.