Nous reproduisons ici la dernière lettre du
président du syndicat, Réjean Beaudet, qui répondait à Pierre Dion,
président de TVA, qui s’était adressé directement aux employés en
leur faisant parvenir un message dans leur enveloppe de paie.

Chers collègues,

Comme vous tous, j’ai lu avec intérêt la lettre envoyée par Pierre
Dion, Président et chef de la direction. Une lettre qui contient
des notions fort intéressantes et qui vont même dans le sens de nos
propres priorités. Ainsi, lorsque le dirigeant de l’entreprise
affirme : « Ce plan nous permet et nous permettra de favoriser le
plus souvent possible nos employés », ça fait plaisir à
entendre!

En même temps, c’est exactement
pourquoi nous avons rejeté l’offre de statu quo présenté par
l’employeur. Si TVA est sérieux dans sa volonté de nous inclure
pleinement dans son plan d’avenir, qu’il accepte de l’inscrire dans
notre convention collective. C’est tout simple. C’est là
l’essentiel de nos priorités, de vos priorités!

C’est ce que vous avez adopté lors de l’assemblée générale
précédant cette ronde de négociation et c’est le mandat que vous
nous avez donné. Nous respectons ce mandat et nous travaillons dans
cette direction.

Nous avons bien entendu le besoin exprimé par plusieurs d’entre
vous d’une rencontre d’information.

Évidemment, il y aura au cours des prochaines semaines une
assemblée générale pour faire le point sur la négociation en cours.
Il y aura des développements dans les prochains jours et nous nous
réunirons tous ensemble pour en discuter au moment où cela sera le
plus approprié dans le cadre de notre stratégie.

Des demandes toujours
justifiées

Rappelons-nous que le statu quo est en deçà de ce qui est
acceptable si l’on veut maintenir nos emplois dans l’avenir. Des
changements technologiques majeurs ont lieu depuis plusieurs années
et sont toujours en cours. Vous êtes bien placés pour le savoir.
Cependant, notre contrat de travail doit être modernisé afin de
s’adapter à cette nouvelle réalité. La convention actuelle est
obsolète, n’est plus à jour et il existe un réel danger à ne pas y
apporter des changements. Ainsi, sans une modernisation de la
clause de juridiction de notre convention, il n’y a pas de vrai
engagement de TVA envers nous et des dizaines d’emplois pourraient
s’envoler en fumée. D’autre part, l’organisation du travail est
déficiente et nous ne voulons pas œuvrer dans un environnement où
la précarité devient la norme. Enfin, il faut garantir
l’indépendance des salles de nouvelles par rapport aux sources
extérieures, entre autres l’agence QMI.

Malheureusement, nous n’observons aucune écoute réelle des
porte-parole patronaux à cet effet. Ils ont finalement mis de côté
plusieurs de leurs demandes farfelues, soit, mais ils ne semblent
toujours pas vouloir discuter des améliorations et des ajustements
nécessaires.

Comme le président de la compagnie le souligne, si TVA est toujours
#1 c’est grâce à notre travail. Nous voulons seulement nous assurer
de continuer à le faire dans l’avenir. Pour être des vrais
partenaires il faut être inclus dans le plan de l’entreprise.

Les défis à relever sont grands. Nous voulons y participer. Pour ce
faire, il faut avoir un contrat de travail adapté non seulement à
2010, mais également aux années à venir. Ce sont nos propres
emplois qui en dépendent.

Nous continuons tous ensemble en ce sens, et nous vous tiendrons au
courant des prochains développements.

Solidairement,

Réjean Beaudet, président du syndicat des employés de
TVA