Le syndicat des chauffeurs d’autobus est indigné
18 février 2010
«Cest un
véritable scandale!, tonne Claude Benoît, président du
Syndicat des chauffeurs dautobus, opérateur de métro et employés
de services connexes de la STM (SCFP 1983), suite à la nouvelle de
laugmentation de salaire de 400 % du président de la STM, Michel
Labrecque. Le maire Tremblay
vient de passer une commande au conseil dadministration pour
offrir un gros salaire à un de ses candidats qui a perdu ses
élections. Cest inadmissible et on ne passera pas un tel exemple
de favoritisme sous silence.»
En effet, La Presse nous apprenait ce matin
que de 30,000$ lan dernier, le salaire du président de la STM
vient de bondir à 120,000$. Soulignons que lan dernier, Michel
Labrecque était conseiller municipal ce qui lui procurait des
revenus globaux de 123,000$. Comme il na pas été réélu, il a
touché des allocations de départ et de transition de 64,464$.
«Pendant que le cadre financier
de la Ville prévoit un maximum de 2% daugmentation de salaire
annuelle, on défonce allègrement cette limite pour multiplier par
quatre le salaire du président. Il me semble que linjustice est
flagrante», ajoute Claude Benoît.
Le président du SCFP 1983 sinterroge sur la nécessité dune telle
hausse pour président de la STM. «Il faisait le même travail pour 30,000$,
pourquoi cette augmentation pharaonique? Qua-t-il réalisé qui
justifie ce bond? On ne peut pas jouer ainsi au yoyo avec largent
des contribuables montréalais.» Le dirigeant syndical
rappelle que cette décision intervient en plus dans un contexte de
déficit pour la Société de transport. «On manque dargent pour financer le
transport en commun et on vient dépenser 90,000,$ pour rien. Cest
du gaspillage de fonds. On devrait investir dans le service à la
clientèle et trouver des sources alternatives de revenu. Ce poste a
toujours obtenu une rémunération raisonnable mais modeste. Quon le
paie comme avant, un point cest tout», de conclure Claude
Benoît.