Le syndicat considère que les véhicules blindés qui assurent le transport des valeurs devraient toujours compter trois gardiens
4 février 2008
Jeudi dernier, deux agents de Garda ont été
attaqués au poivre de Cayenne à Beauport, en banlieue de Québec.
Les attaques au poivre de Cayenne sont en train de devenir une
épidémie. L’agression de jeudi dernier était la troisième survenue
en sept mois contre des agents de Garda.
Pour le syndicat des convoyeurs de fonds (SCFP 3812), qui regroupe
environ 850 employés de Garda, la situation actuelle est alarmante.
On fait remarquer que la concurrence accrue dans le domaine du
transport de valeurs a fait en sorte que les entreprises, pour
maximiser leur rentabilité, ont tendance à recourir à un personnel
minimum. Si bien qu’au lieu d’effectuer le transport à trois agents
par camion blindé, encore la norme il y a quelques années, les
compagnies n’en assignent maintenant que deux, parfois même un seul
pour les petites compagnies.
Pour Daniel Carrière, président du SCFP 3812,
la présence du troisième agent est essentielle. «Avec un troisième agent, on met toutes les
chances de notre côté. Le troisième homme reste dans le fourgon
pendant que ses deux collègues effectuent la manutention de
l’argent à l’extérieur du véhicule. Il observe ce qui se passe dans
le stationnement et sur le coin des murs. Son rôle est de repérer
les individus louches pour prévenir ses collègues. À deux, les
agents sont laissés à eux-mêmes et n’ont personne qui regarde dans
leur dos ou dans leurs angles morts.»
La convention collective du SCFP 3812 arrivera à échéance le 30
septembre. Il ne fait pas de doute que les membres souhaiteront
revenir à trois agents par camion blindé.
