Le SCFP veut aider les travailleurs immigrants temporaires
17 janvier 2024
Les travailleurs immigrants temporaires n’ont pas tout à fait les mêmes droits que l’ensemble des personnes salariées québécoises, ce qui les laisse parfois dans des situations de vulnérabilité. Pour cette raison, le SCFP a remis un chèque de 41 000 $ au Centre des travailleurs et travailleuses immigrants (CTI). Les fonds ont été amassés lors du tournoi de golf du SCFP-Québec qui a eu lieu en août dernier.
« Nous avons décidé d’aider ces salarié(e)s en soutenant financièrement une organisation qui travaille de près avec eux. Le CTI défend les droits du travail des immigrants et se bat pour la dignité, le respect et la justice », explique Frédéric Brisson, secrétaire général du SCFP-Québec.
Permis fermés
Le permis d’un travailleur étranger temporaire, appelé permis fermé, est contesté depuis longtemps, car ce type de permis fait en sorte que le travailleur est lié à un seul employeur. Au cours des dernières années, plusieurs cas d’abus ont été rapportés.
« Avec un permis fermé, les travailleuses et travailleurs ont souvent peur de dénoncer leur employeur, puisqu’ils ont peur d’être renvoyé(e)s dans leur pays d’origine. Ils n’ont pas le droit de se trouver un autre travail, ce qui les rend vulnérables. Le SCFP milite aussi auprès des gouvernements pour mettre fin à ces permis fermés », explique Frédéric Brisson.
Les immigrants temporaires représentaient près de 2,2 millions pour l’ensemble du pays, dont 470 976 au Québec, a affirmé Statistique Canada en 2023; et les chiffres n’arrêtent pas d’augmenter. Ces estimations sont basées sur le recensement réel de 2021, selon l’agence fédérale.