Le SCFP se mobilise à l’occasion de l’échéance des conventions collectives
31 mars 2015
Les membres du SCFP se sont mobilisés
aujourdhui en Front commun alors que les conventions collectives
des travailleuses et travailleurs du secteur public venaient à
échéance.
À partir du 1er avril, les conventions collectives des employés du
secteur public seront échues. Les organisations syndicales ont fait
leurs devoirs et font valoir des demandes essentielles afin de
permettre aux services publics daffronter les difficultés à venir
en matière de renouvellement de la main duvre. Notons que 15 000
travailleuses et travailleurs des services publics seront
admissibles à la retraite chaque année dici 2020.
Les demandes salariales du Front commun sont de lordre de 4,5 %
par année, pour une convention collective dune durée de trois ans.
Elles sexpliquent ainsi : 2 % par année pour combler le retard de
la rémunération globale identifié par lInstitut de la statistique
du Québec (ISQ); 2 % supplémentaires pour maintenir la parité
salariale avec les autres salariés québécois au cours de la durée
de la convention et afin dassurer une protection contre la hausse
du coût de la vie et, enfin, un montant fixe équivalent à 0,5 % du
salaire moyen afin que la croissance économique du Québec puisse
bénéficier aux employés de lÉtat.
«Les offres
déposées par le gouvernement sont inacceptables. Loin de régler les
problèmes identifiés par le Front commun, elles menacent de les
exacerber. Le Conseil du trésor méprise ses employés en minimisant
lampleur du retard salarial. Lorsquon sait que 75 % des emplois
du secteur public sont occupés par des femmes, on ne peut que
dénoncer cette discrimination de la part de Martin Coiteux.
Lappauvrissement des travailleuses et des travailleurs de lÉtat
cest assez», sinsurge Lucie Levasseur, présidente du SCFP
Québec.
«Nous demandons au gouvernement de faire preuve douverture et de
négocier de bonne foi. Les demandes du Front commun visent à
outiller les services publics pour faire face aux défis demain. Nos
membres ont une priorité : assurer lavenir des services publics.
Cest pourquoi ils se sont mobilisés aujourdhui », souligne Lucie
Levasseur
Le Front commun en
réflexion
Alors que se mobilisent les militants, 2500 délégués syndicaux des
quatre coins du Québec sont réunis pour une journée de réflexion
sur les moyens de pression à envisager pour la suite des
négociations.
«Cette rencontre marque le départ dune vaste opération de
consultation et dinformation des membres du Front commun sur le
recours à des moyens de pression de plus en plus lourds. Nous
sommes sérieux dans nos demandes et déterminés dans notre volonté
dobtenir des conditions de travail décentes pour nos membres»,
conclut Lucie Levasseur