Le SCFP s’attaque à la détresse psychologique dans les centres d’appels
14 janvier 2014
Le Syndicat canadien de la fonction publique
(SCFP) mène une vaste offensive contre le fléau de la détresse
psychologique dans les centres dappels. Plusieurs centaines de
membres du SCFP, qui représente plus de 2500 employés de centres
dappels dentreprises de communications au Québec, ont participé à
une importante recherche scientifique sur le sujet. Cette recherche
est la première du genre en Amérique du Nord.
Les résultats sont alarmants : 57% des travailleuses et
travailleurs concernés vivent une détresse psychologique élevée,
comparée à 18 % pour lensemble de la main-doeuvre au Québec. Le
SCFP entreprend donc une vaste campagne de sensibilisation des
employés et des employeurs afin dattaquer le mal à la racine.
«La recherche réalisée par
lÉcole des sciences de la gestion de lUQAM identifie les causes
principales de cette grande détresse. On retrouve parmi celles-ci
la surcharge de travail, lexcès de surveillance, le peu
dautonomie et les problèmes de conciliation travail-famille. Quant
aux conséquences, on parle notamment dabsentéisme fréquent et
prolongé. On parle aussi de consommation accrue de médicaments pour
réduire lanxiété et la nervosité, aider à dormir et remonter le
moral», a précisé Alain Caron, président du Conseil
provincial du secteur des communications (CPSC) du SCFP.
Depuis le début du mois de janvier, les sections locales concernées
du SCFP remettent des trousses de sensibilisation à chacun de leurs
membres. Le message de cette campagne est : «Il y a une limite à presser le citron. La
détresse psychologique, parlez-en à votre syndicat.»
«Nous avons
entrepris des démarches denvergure avec les employeurs pour
changer les choses. Les centres dappels sont des milieux de
travail à haut risque en termes de santé psychologique. En tant que
syndicat, nous assumons notre responsabilité de protéger les
travailleurs et travailleuses. Nous comptons donc sur les
employeurs pour entreprendre avec nous les changements majeurs qui
simposent», a expliqué Alain Caron.
Le texte complet de
la recherche est
disponible pour consultation.
Ses auteurs sont Denis Harrisson, Julie Cloutier et Vanessa
Béland-Ouellette. Ils ont posé une série de questions à 659
employés de centres dappels membres du SCFP.