Le SCFP salue les recommandations du rapport Viens
2 octobre 2019
Le Syndicat canadien de la fonction publique qui représente les policiers et employés de neuf services de police autochtones à travers le Québec salue le rapport de la Commission d’enquête sur les relations entre les Autochtones et certains services publics au Québec, présidée par Jacques Viens.
Ce dernier conclut dans son rapport que les Autochtones du Québec sont victimes de discrimination systémique. Il a ainsi énuméré 142 appels à l’action pour remédier à la situation.
Parmi les nombreux points soulevés, notons le sous-financement chronique des services policiers autochtones, problème majeur dans l’ensemble des services de police en milieu autochtone, dont un nombre minimal de patrouilleurs par quart de travail. Celui-ci engendre des répercussions directes sur le recrutement, la formation ainsi que la qualité des installations et des équipements.
D’ailleurs, on se souviendra qu’un policier, membre du SCFP-5153, de Lac-Simon avait trouvé la mort lors d’une intervention auprès d’une personne en détresse en 2017. L’enquête de la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) avait émis l’opinion que deux voitures et quatre patrouilleurs étaient nécessaires, et ce, 24 heures sur 24 pour assurer un service policier en toute sécurité, ce qui n’était pas le cas lors de l’évènement tragique.
« Nous souhaitons ardemment que des situations malheureuses comme celle-là ne se reproduisent jamais. De plus, les services de police autochtones ont la responsabilité de protéger également les femmes et les enfants victimes de violence. Nous allons donc rester vigilants pour être certains que le gouvernement du Québec respecte le mécanisme de suivi indépendant recommandé par le juge Viens pour s’assurer de la concrétisation de ses recommandations », de déclarer Benoit Bouchard, secrétaire général du SCFP-Québec.