Le SCFP-Québec en congrès
11 juin 2003
[themify_slide][/themify_slide]
[themify_slide][/themify_slide]
[themify_slide][/themify_slide]
[themify_slide][/themify_slide]
[/themify_slider]
congrès prises lundi Autres photos
du congrès prises mardi
Le congrès biennal du SCFP-Québec s’est ouvert, hier, dans un grand
hôtel de Québec. Il s’agit du 23e congrès depuis la fondation du
SCFP-Québec en 1963. Au terme de deux années particulièrement
actives pour le SCFP, les délégations des différents syndicats
locaux feront le point sur les luttes menées depuis le dernier
congrès et étudieront aussi les moyens pour rendre encore plus
efficace notre organisation.
La journée de mardi
Les dicours du président, du secrétaire général et la présentation
du rapport du Comité ad hoc sur les services ont occupé une bonne
partie de la journée de mardi.
Participation au Congrès
Mardi, 420 personnes étaient inscrites au congrès: 146 femmes et
274 hommes. Ces congressistes représentaient 190 sections locales.
55 personnes étaient inscrites comme observatrices, 5 étaient
déléguées par les conseils provinciaux et 13 autres invitées. Avec
les conseillers, les conseillères et le personnel de bureau, 561
personnes participaient à ce moment au congrès.
Ouverture du XXIIIe Congrès
Soulignant l’étroite coopération avec le SCFP dans de nombreuses
luttes dont Vidéotron et le golf Saint-Laurent, le président du
Conseil régional FTQ Chaudière-Appalaches, Claude Maltais, a
souhaité la bienvenue aux congressistes. Il a souligné que «nous
aurons de quoi nous occuper dans les mois à venir, suite au dernier
discours de Jean Charest». Menaces contre l’article 45,
sous-traitance, défusions, lutte pour l’équité salariale figurent
au menu, plutôt indigeste, que nous concocte le nouveau
gouvernement libéral.
Développement fulgurant du SCFP depuis 40 ans!
Après avoir souligné l’arrivée de 50 nouveaux groupes au
SCFP-Québec depuis le dernier congrès et appelé à une minute de
recueillement pour les personnes décédées au travail ou dans nos
rangs, le président, Mario Gervais, a rappelé les débuts, en 1963,
de notre syndicat (moins de 20,000 membres) qui fête cette année
ses 40 années d’existence et de luttes avec près de 100,000
membres.
Sans oublier les luttes menées partout au Canada (Ville de Toronto,
Hydro One, etc.), Mario a rappelé que de nombreuses négociations se
sont réglées sans grève ou lock-out, «ce qui ne veut pas dire
qu’elles se soient réglées sans pression ni actions concrètes»,
a-t-il ajouté. Dans la revue des dossiers conflictuels, le
président du SCFP-Québec ne pouvait passer sous silence la lutte
des sept cols blancs de Malartic, en lock-out depuis avril 2002, et
la grève chez Sécur avec en toile de fond les briseurs de grève.
Parlant de «scabs», Mario a insisté sur l’opération de
solidarité sans précédent qui s’est mise en place à l’occasion du
conflit à Vidéotron. Le SCFP dans son ensemble est sorti meilleur
et plus grand à l’issue de ce conflit où nous avons réussi
collectivement à barrer la route à l’empire Quebecor.
En terminant, le président a souhaité que nous sortions de ce
congrès encore plus forts, plus unis, plus solidaires, plus
mobilisés, et encore mieux outillés pour concrétiser nos actions
syndicales.
(On peut consulter la version intégrale du discours du président en
cliquant
ici.)
L’heure des choix
Le secrétaire général, Pierre Dupuis, a dressé hier un bilan
positif des actions du SCFP au cours des deux dernières années.
Plusieurs luttes ont été menées et de nombreux gains ont été
obtenus. En plus des conflits très médiatisés de Vidéotron, Sécur,
ou l’Université de Montréal, nous avons défendu partout les
conditions de travail de nos membres avec énergie et efficacité.
D’autres dossiers ont aussi retenu l’attention et exigé des efforts
particuliers. On pense évidemment à l’équité salariale, aux régimes
de retraite, à la sous-traitance ou à la santé et sécurité au
travail.
Le secrétaire général a terminé son discours
en se tournant vers l’avenir. De nombreux défis nous attendent et
comme organisation, nous devons évaluer nos structures et nos
habitudes. Nous ne devons pas hésiter à soulever toutes les pierres
et à aborder des questions délicates comme les cotisations, la
caisse de grève ou la ristourne. En terminant, Pierre Dupuis a
insisté sur la nécessité de faire des choix comme organisation
syndicale. «Sur la question d’abolir ou de maintenir la
ristourne, nous devons prendre une décision maintenant. Mais quoi
que l’on fasse, quoi que l’on choisisse, nous devons trouver
ensemble les moyens de faire face à nos obligations et nous assurer
que les services donnés par le SCFP soient à la hauteur des besoins
des membres», a-t-il conclu.
Enfin, on doit aussi souligner le vibrant hommage qu’a rendu le
secrétaire général à Johanne St-Amour, cette grande militante
syndicale disparue l’année dernière.
Vidéotron
Gilles Dubé et Yves Lalonde, présidents des deux syndicats de
Vidéotron, ont chaleureusement remercié l’ensemble du SCFP pour
l’appui reçu pendant le long lock-out imposé par «Séraphin
Poudrier»? non, Pierre Karl Péladeau. La résolution demandant au
gouvernement fédéral d’adopter une loi «anti-scabs» a
d’ailleurs été adoptée à l’unanimité.
Entente à Polytechnique
Ce n’est pas parce qu’on est en congrès que la vie s’arrête? Nos
syndicats de l’École Polytechnique (SCFP 1737 et 1604) ont conclu
une entente de principe dans la nuit du 7 au 8 juin. Les quelque
275 membres se prononceront sur cette entente les 17 et 18 juin
prochains.
Connais-toi toi-même
Les membres du Comité ad hoc sur les services ont présenté leur
rapport d’étape. L’ensemble de la tâche confiée au comité n’est pas
terminé: il s’agit d’un travail colossal. Le rapport dresse le
portrait global et exhaustif de ce que nous sommes comme syndicat.
Au Québec, le SCFP représente plus de 95,000 personnes regroupées
en 526 sections locales. Aux deux extrémités : 231 sections locales
comptent moins de 25 membres (3% du membership) et 20 sections
locales rassemblent plus de 1000 membres chacune (soit 51% du
membership). Le document se termine avec l’évocation de pistes de
réflexion qui guideront la poursuite des travaux.
Le SCFP-Québec salue Jean Lapierre
Mardi, on a souligné l’engagement de Jean Lapierre en lui remettant
une plaque commémorative. Jean Lapierre a été aux commandes des
cols bleus de Montréal pendant 18 ans, des années marquées par un
militantisme actif, un discours social articulé et des victoires
importantes pour les membres. Le 20 mars dernier, Michel Parent l’a
remplacé à la présidence du 301. Quant à Jean Lapierre, il
demeurera au sein de l’organisation jusqu’au moment de sa retraite
en 2004.
Candidature de Paul Moist
Enfin, soulignons que Paul Moist, candidat à la présidence du SCFP,
s’est adressé aux congressistes dans la langue de Molière, comme il
le fait à chacun de ses passages au Québec.