Le SCFP plaide la cause d’un financement adéquat des universités
16 février 2004
Le secteur universitaire du SCFP participe aux travaux de la
Commission parlementaire de l’Éducation qui s’ouvre demain (mardi)à
Québec et qui se penchera sur les enjeux entourant la qualité,
l’accessibilité et le financement des universités.
Le volumineux mémoire remis par le SCFP aux parlementaires est un
plaidoyer en faveur d’une éducation supérieure de qualité qui
prépare à l’exercice de la citoyenneté. Pour atteindre cet
objectif, on souhaite rehausser le financement public grâce, entre
autres, à une imposition plus juste des entreprises privées.
Extrait du mémoire du SCFP
«Certaines formes de taxes dédiées pourraient être appliquées
aux sociétés ou entreprises dont les profits sont directement ou
indirectement tributaires du travail et de la contribution des
diplômés universitaires. Nous savons pertinemment que ces mesures
ne sont jamais populaires, mais de plus en plus d’entreprises se
reconnaissent une responsabilité sociale et pourraient être
disposées à envisager la constitution d’un fonds dédié au
développement de la société du savoir. À cet égard, une étude
réalisée par le ministère fédéral des Ressources naturelles nous
fait part de l’expérience vécue par des entreprises ayant élaboré
des programmes ou des activités socialement responsables.
Il est important de préciser que le concept de responsabilité
sociale des entreprises défini par Industrie Canada se rapporte à
la contribution de l’entreprise au développement durable entendu
dans le sens d’un développement qui répond aux besoins présents
sans compromettre la capacité des générations futures à répondre à
leurs propres besoins et vise à mettre en lumière les façons
d’atteindre l’intégration des impératifs économiques,
environnementaux et sociaux. Au terme de l’étude, les entreprises
ne voyaient plus la responsabilité sociale sous l’angle unique des
résultats économiques bien que des économies de coûts attribuables
à l’amélioration de l’efficience, l’amélioration du moral des
salariés et l’amélioration des processus d’approbation aient été
réalisées. Considéré sous l’angle de l’environnement et de la
performance sociale, le concept de responsabilité sociale prend de
plus en plus d’importance aux yeux des entreprises désireuses de
maintenir ou d’accroître leur concurrence sur le marché mondial.
Par conséquent, il n’est pas exclu qu’une entreprise se sente
concernée par l’engagement moral que nous devons collectivement
maintenir à l’égard du développement de nos universités. D’autre
part, on pourrait envisager d’ajouter à la déduction des dons de
charité effectués en faveur des universités un crédit d’impôt pour
les sociétés et hausser le crédit actuel accordé aux autres
contribuables.»