Le SCFP parle aux Nord-Côtiers
30 mai 2012
Les élus du SCFP seront sur la Côte-Nord, plus
précisément à Baie-Comeau, pour aborder les sujets de la pauvreté
chez les retraités et du financement de la retraite. Le passage des
élus s’inscrit dans le cadre d’une campagne plus vaste qui les
mènera dans toutes les régions du Québec afin de sensibiliser la
population à cette question fort importante, mais fort complexe.
«La question du financement de la
retraite est un enjeu social de première importance»,
explique Lucie Levasseur, présidente du SCFP-Québec. « Le mouvement syndical fait de cet enjeu le
combat de l’heure!»
Campagne radio
Pendant tout le mois de mai, des dizaines de milliers de Québécois
ont entendu ceci à la radio : «C’est facile de dire n’importe quoi sur le
déficit de certaines caisses de retraite. C’est une question
complexe
Les travailleurs se sont payé ces régimes. Ils l’ont fait
parce que les rentes du Québec sont insuffisantes.»
Ce message fait partie de la campagne du SCFP destinée au grand
public afin de démystifier les régimes de retraite complémentaires.
La campagne explique comment ces caisses sont financées et la
raison d’être de ces régimes.
«On y souligne qu’il faut s’attaquer au problème de base : les
régimes publics ne suffisent pas à assurer une retraite décente
pour tous les Québécois », précise Denis Bolduc, secrétaire général
du SCFP-Québec. « Il faut améliorer le Régime des rentes du Québec
pour assurer une meilleure retraite pour tous, et c’est le RRQ qui
offre le meilleur investissement, au meilleur coût.»
La retraite sur la
Côte-Nord
Sur les 95 538 habitants de la Côte-Nord en 2010, les 65 ans et
plus composaient 13,8 % de la population. Le revenu moyen des aînés
de la Côte-Nord est de 17 600 $ par an, c’est-à-dire 4 000 $ de
moins que la moyenne québécoise.
La moitié des habitations à loyer modéré de la
région est consacrée aux 65 ans et plus. Enfin, 60 % des retraités
nord-côtiers bénéficient du Supplément de revenu garanti (SRG), ce
qui est supérieur à la norme d’environ 10 %. Le SRG s’ajoute à la
pension de la Sécurité de la vieillesse et assure un montant
additionnel aux personnes âgées à faible revenu. Il est une
indication de revenu très bas.
«Des retraités qui vivent sous le
seuil de la pauvreté, ça ne devrait pas exister! On se bat pour
vivre décemment, mais aussi pour vieillir décemment!», de
conclure Lucie Levasseur.