Le SCFP met en garde contre une éventuelle disparition de l’INSPQ
6 novembre 2025
Au lendemain du dépôt du projet de loi no 7 du gouvernement caquiste, qui a pour but d’infliger un « traitement choc » à l’État québécois en vue soi-disant de « réduire la bureaucratie », le SCFP a une première réaction d’inquiétude quant à l’avenir de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ). En effet, le projet de loi fusionnerait ce dernier avec l’Institut national d’excellence en santé et en services sociaux (INESSS) pour former l’Institut québécois de santé et de services sociaux.
Puisque la ministre responsable du dossier, France-Élaine Duranceau, affirme que l’objectif du projet de loi no 7 est de réduire la taille de l’État « pour éviter de payer en double », le SCFP craint un malentendu quant au caractère unique, vital et irremplaçable de la mission de l’INSPQ.
« La disparition de l’INSPQ en tant qu’entité autonome soulève de sérieuses inquiétudes quant à l’avenir des politiques de santé publique. Nous craignons que celles-ci soient dorénavant orientées davantage vers la performance du réseau, au détriment de la santé préventive de la population », d’expliquer Samuel Sicard, président du Conseil provincial des affaires sociales (CPAS) du SCFP.
« L’indépendance intellectuelle de l’INSPQ est menacée, et la fusion envisagée avec l’INESSS accentuerait ces préoccupations. Cette réorganisation pourrait compromettre la rigueur scientifique et l’autonomie nécessaires à l’élaboration de politiques de santé publique éclairées et centrées sur les besoins réels de la population. Peut-être qu’elle pourrait même mener à la perte d’effectifs en santé publique, ce qui serait une très grave erreur pour des raisons évidentes », d’ajouter Samuel Sicard.
Le CPAS et le SCFP vont donc analyser le projet de loi de manière plus approfondie et suivront attentivement le processus d’étude de celui-ci.
Comptant 143 000 membres au Québec, le SCFP représente près de 30 700 membres dans le secteur de la santé et des services sociaux au Québec.
