Le SCFP et les cols bleus mettent en demeure le maire de Québec
18 octobre 2013
Régis Labeaume devra se rétracter
d’ici dimanche soir, sinon il sera poursuivi
Devant des déclarations qui ont dépassé les
bornes, le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) et le
Syndicat des employés manuels (SCFP 1638) ont conjointement mis en
demeure le maire Régis Labeaume de se rétracter d’ici dimanche
soir, minuit. À défaut d’une rétractation avant lundi, le SCFP
assure qu’il va « poursuivre la Ville de Québec et [Régis Labeaume]
personnellement devant toutes les instances judiciaires ou quasi
judiciaires, et ce, sans autre avis ni délai. »
Signifiée par les avocats du SCFP en début de journée vendredi, la
mise en demeure demande au maire de Québec de se rétracter « et de
cesser de profaner la réputation » des cols bleus et de leurs
syndicats. On peut y lire aussi que les propos de Régis Labeaume,
notamment ceux tenus et diffusés le 15 octobre, sont « mensongers
et diffamatoires et ne visent qu’à une seule chose : ternir
gratuitement la réputation de notre client, son intégrité, sa
crédibilité et sa probité pour […] des fins bassement
électorales. »
On ne peut pas dire n’importe quoi
Il y a un peu plus d’une semaine, Régis Labeaume annonçait qu’il
demanderait aux employés de travailler 6% de plus et de réduire
leur salaire de 6%. En rencontre de presse ce matin, le négociateur
des cols bleus, Eddy Jomphe, est revenu sur ces déclarations du
maire.
«Travailler 6% de plus, cette question est réglée depuis le 13 mai
», s’est insurgé Eddy Jomphe. C’est important que la population
sache que le maire les mène en bateau.» Sur la réduction de 6% de
salaire, le conseiller syndical a déposé un document de la Ville de
Québec remis à la table de négociation par les représentants
patronaux faisant état des offres salariales de la Ville, soit 1,5%
pour les années 2011, 2012, 2013 et 2014.
«Ce n’est qu’un seul exemple, a ajouté le négociateur syndical.
Quand on dit que le maire leurre la population, c’est de ça qu’on
parle. Le maire aime ça donner l’heure juste, eh bien! qu’il dise
la vérité. À moins qu’il ait renié son propre comité de négociation
?»
Par ailleurs, le président des employés manuels, Daniel Simard, a
expliqué que «sur le terrain, les cols bleus essuient
quotidiennement les remontrances, les insultes et les sarcasmes de
citoyens. C’est devenu invivable, a-t-il dit. C’est ça, le beau
programme de Régis Labeaume!»
Enfin, la direction du SCFP a tenu à confirmer publiquement son
appui aux cols bleus. «Les documents distribués par le maire
Labeaume remettent en cause des droits fondamentaux comme celui de
la libre négociation, a souligné Marc Ranger, directeur adjoint du
SCFP. Ce n’est pas seulement une attaque contre les syndiqués de la
Ville de Québec», a-t-il fait remarquer.
Les cols bleus de Québec sont au nombre d’environ 1100. Leur
convention collective est échue depuis le 31 décembre 2010.
Les négociations entre la Ville de Québec et ses cols bleus ont
commencé en février 2011. Depuis cette date, les parties syndicale
et patronale ont tenu 40 séances de négociation, dont 31 en
présence dune médiatrice nommée par le ministère du Travail. Du 24
mai 2012 au 21 décembre 2012, les cols bleus ont exercé une grève
des heures supplémentaires. Ils navaient pas exercé de droit de
grève depuis plus de 25 ans.
Le SCFP et les cols bleus mettent en demeure le maire de Québec
Régis Labeaume devra se rétracter d’ici dimanche soir, sinon il
sera poursuivi
Québec, le vendredi 18 octobre 2013 Devant des déclarations qui
ont dépassé les bornes, le Syndicat canadien de la fonction
publique (SCFP) et le Syndicat des employés manuels (SCFP 1638) ont
conjointement mis en demeure le maire Régis Labeaume de se
rétracter d’ici dimanche soir, minuit. À défaut d’une rétractation
avant lundi, le SCFP assure qu’il va « poursuivre la Ville de
Québec et [Régis Labeaume] personnellement devant toutes les
instances judiciaires ou quasi judiciaires, et ce, sans autre avis
ni délai. »
Signifiée par les avocats du SCFP en début de journée vendredi, la
mise en demeure demande au maire de Québec de se rétracter « et de
cesser de profaner la réputation » des cols bleus et de leurs
syndicats. On peut y lire aussi que les propos de Régis Labeaume,
notamment ceux tenus et diffusés le 15 octobre, sont « mensongers
et diffamatoires et ne visent qu’à une seule chose : ternir
gratuitement la réputation de notre client, son intégrité, sa
crédibilité et sa probité pour […] des fins bassement
électorales. »
On ne peut pas dire n’importe
quoi
Il y a un peu plus d’une semaine, Régis Labeaume annonçait qu’il
demanderait aux employés de travailler 6 % de plus et de réduire
leur salaire de 6 %. En rencontre de presse ce matin, le
négociateur des cols bleus, Eddy Jomphe, est revenu sur ces
déclarations du maire.
« Travailler 6 % de plus, cette question est réglée depuis le 13
mai », s’est insurgé Eddy Jomphe. C’est important que la population
sache que le maire les mène en bateau. » Sur la réduction de 6 % de
salaire, le conseiller syndical a déposé un document de la Ville de
Québec remis à la table de négociation par les représentants
patronaux faisant état des offres salariales de la Ville, soit 1,5
% pour les années 2011, 2012, 2013 et 2014.
« Ce n’est qu’un seul exemple, a ajouté le négociateur syndical.
Quand on dit que le maire leurre la population, c’est de ça qu’on
parle. Le maire aime ça donner l’heure juste, eh bien! qu’il dise
la vérité. À moins qu’il ait renié son propre comité de négociation
? »
Par ailleurs, le président des employés manuels, Daniel Simard, a
expliqué que « sur le terrain, les cols bleus essuient
quotidiennement les remontrances, les insultes et les sarcasmes de
citoyens. C’est devenu invivable, a-t-il dit. C’est ça, le beau
programme de Régis Labeaume ! »
Enfin, la direction du SCFP a tenu à confirmer publiquement son
appui aux cols bleus. « Les documents distribués par le maire
Labeaume remettent en cause des droits fondamentaux comme celui de
la libre négociation, a souligné Marc Ranger, directeur adjoint du
SCFP. Ce n’est pas seulement une attaque contre les syndiqués de la
Ville de Québec », a-t-il fait remarquer.
Les cols bleus de Québec sont au nombre d’environ 1100. Leur
convention collective est échue depuis le 31 décembre 2010.
Les négociations entre la Ville de Québec et ses cols bleus ont
commencé en février 2011. Depuis cette date, les parties syndicale
et patronale ont tenu 40 séances de négociation, dont 31 en
présence dune médiatrice nommée par le ministère du Travail. Du 24
mai 2012 au 21 décembre 2012, les cols bleus ont exercé une grève
des heures supplémentaires. Ils navaient pas exercé de droit de
grève depuis plus de 25 ans.
Comptant plus de 111,000 membres au Québec, le SCFP représente
environ 70% de lensemble des employés municipaux au Québec, soit
30,500 membres. Le SCFP est de plus présent dans les secteurs
suivant: les affaires sociales, les communications, léducation,
lénergie, les sociétés dÉtat et organismes publics, les
transports aérien et urbain, le secteur mixte ainsi que les
universités.