Le SCFP et la FTQ se souviennent de l’attentat antiféministe du 6 décembre 1989
6 décembre 2021
Le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) et la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) soulignent la journée du 6 décembre, Journée nationale de commémoration et d’action contre la violence à l’encontre des femmes. Il s’agit d’une journée instituée pour rappeler à notre mémoire l’attentat antiféministe de l’École Polytechnique de Montréal où, le 6 décembre 1989, 14 jeunes femmes ont été assassinées parce qu’elles étaient des femmes. En leur mémoire, les drapeaux des bureaux de la FTQ sont en berne.
«Le 6 décembre 1989 est ancré dans nos mémoires et ne doit jamais être oublié. Nous devons nous souvenir des 14 femmes dont le futur a été volé, des motivations antiféministes du geste posé par le tueur et des conditions qui ont pu rendre possibles de tels événements. En tant que société, nous devons apprendre du 6 décembre 1989. Le Québec doit faire mieux», déclare le secrétaire général de la FTQ, Denis Bolduc.
«Aujourd’hui, nos pensées vont aux familles des 14 victimes de l’attentat de Polytechnique ainsi qu’aux proches des 18 femmes assassinées dans un contexte de violence conjugale depuis le début de l’année au Québec. Nous pensons également à toutes ces femmes qui subissent quotidiennement des violences physiques, sexuelles, verbales, psychologiques, économiques ou organisationnelles. Ces violences ne doivent plus être tolérées. La campagne des 12 jours d’action et de sensibilisation pour l’élimination des violences envers les femmes se termine le 6 décembre, mais nous continuerons à dénoncer les violences chaque jour tant que celles-ci perdureront», ajoute la vice-présidente représentant les femmes de la FTQ, Joëlle Ravary.
«Comme elle le fait depuis 32 ans, la FTQ marque cette journée en mettant les drapeaux des édifices Louis-Laberge et Fernand-Daoust en berne. Nos organisations doivent être au-devant de la lutte contre les violences tant en milieu de travail que dans la société de manière générale. Aussi, Ottawa doit mettre fin à son argumentaire douteux sur les armes de poing et légiférer pour les interdire à la grandeur du pays et non transférer cette responsabilité aux provinces. Un peu de courage, svp. Par ailleurs, le gouvernement fédéral doit aller de l’avant et ratifier la Convention no 190 de l’Organisation internationale du travail, la première norme internationale visant à mettre fin à la violence et au harcèlement dans le monde du travail. Le gouvernement fédéral a annoncé son intention de ratifier la convention et il est temps qu’il tienne sa promesse», conclut le secrétaire général.
Nous invitons tout le monde à écrire au ministre du Travail du Canada pour lui faire savoir que nous voulons que le Canada soit le prochain pays à ratifier la convention no 190 de l’Organisation internationale du travail. Pour participer à cette mobilisation syndicale, visitez cette page.
Pour participer à la journée de commémoration: ce lundi 6 décembre de 12h à 13h30 à la place du 6-décembre-1989 sur le chemin Queen-Mary (angle de l’avenue Decelles, près de l’École Polytechnique à Montréal). Renseignements: https://fb.me/e/148B3NzmV