«On avait
bien vu que quelque chose clochait là-dedans et notre syndicat
local avait déjà soulevé la question mais là, c’est on ne plus
clair, explique Claude Dubuc, président du Conseil
provincial du secteur municipal (CPSM). C’est du gaspillage pur et simple de l’argent
des contribuables. Donnez-nous ce travail et les cols bleus vont le
faire à bien meilleur coût, je vous l’assure.» Il rappelle
d’ailleurs que ce sont les employés municipaux qui s’acquittaient
de cette tâche auparavant. «Quand
le travail est bien organisé, les cols bleus peuvent s’occuper des
bornes-fontaines dans un délai fort raisonnable. Si c’est une
priorité et qu’ils y sont assignés, ça va se faire vite et
bien.»

Une enquête peut-être?

Le SCFP trouve de plus inquiétant que ce généreux contrat ait été
attribué à un ami personnel du maire Richard Marcotte. D’autant
plus que cette personne n’est qu’un intermédiaire puisqu’il a
refilé la tâche à un autre sous-traitant. «À tout le moins, les apparences de conflit
d’intérêt sont là. Surtout quand certains conseillers municipaux
affirment n’avoir jamais été informés des détails du contrat, ni du
fait que ce travail n’était plus effectué par les cols bleus. C’est
pourquoi nous croyons toujours qu’il faut faire le ménage dans
l’attribution des contrats dans le monde municipal, et que pour ce
faire, il faut une enquête publique», de conclure Serge
Morin, directeur-adjoint du SCFP au Québec.