Le SCFP dénonce l’attitude des dirigeants de V
2 décembre 2009
Le SCFP se dit étonné, voire même choqué, par
lannonce de nouvelles coupures de postes faite hier soir par les
propriétaires de la station de télévision V. Le syndicat, qui
représentait les employés de la défunte TQS-Québec, est dautant
plus surpris que lemployeur affirme que cette décision sest prise
suite à un «blitz de négociations». Les représentants du SCFP
contredisent cette version et affirment quau contraire, aucune
rencontre, ni discussion, nont eu lieu dans les deux dernières
semaines.
Le 12 novembre dernier, le co-président et
chef de lexploitation de V, Julien Rémillard, envoyait à
lensemble des syndicats une lettre les enjoignant à «convenir dun
processus rapide déchanges et de discussion en vue de mettre en
place certains réaménagements des ressources humaines». Annick
Desjardins, conseillère au SCFP, a rapidement informé lemployeur
que les dates proposées entraient en conflit avec des audiences
déjà prévues devant le Conseil canadien des relations industrielles
(CCRI). Cette communication est demeurée lettre morte, la partie
patronale ne donnant aucune réponse.
«Nous étions prêts à discuter
avec la direction, nous sommes conscients que les revenus sont de 3
millions de dollars inférieurs aux prévisions des frères Rémillard,
mais on ne nous pas appelés, ils ont pris leur décision de façon
unilatérale. Cela prend un certain culot pour venir affirmer
aujourdhui quils ont négocié avec les syndicats. Évidemment quon
na pas pu trouver de «solutions communes satisfaisantes»,
pour reprendre leurs termes,
puisquon ne sest jamais parlé!», soutient Michel Bibeault,
directeur adjoint du SCFP. Le syndicat trouve cette mise en scène
dautant plus déplorable que ce sont encore des employés de la
station qui en paient le prix.