Le SCFP dénonce l’abandon du secteur éolien à des firmes privées
6 mai 2008
Au lendemain de loctroi par le gouvernement
Charest de contrats de fourniture dénergie éolienne à des
entreprises privées, souvent étrangères, les quatre syndicats
dHydro-Québec affiliés au SCFP dénonce cette décision. Pour ces
organisations, représentant quelque 17 500 employés de la société
dÉtat, toute la production délectricité au Québec devrait être
publique et effectuée sous la gouverne dHydro-Québec.
Les syndicats rappellent quils étaient déjà
intervenus publiquement grâce à leur campagne « À lheure de
léolien, restons maîtres chez nous! », dans laquelle ils
soulignaient les bénéfices que le Québec avait récolté de la
nationalisation de lhydroélectricité. Aujourdhui, le SCFP insiste
sur les avantages quun contrôle public pourrait offrir, notamment
celui que procure la combinaison de la production éolienne et
hydroélectrique et estime que ces deux sources dénergies devraient
être gérées de façon intégrées et non éparpillées.
Pour le coordonateur du secteur hydroélectrique du SCFP, Charles
Paradis, lorientation du gouvernement Charest est une erreur et un
recul pour le Québec. « Nous
dénonçons dans les octrois dhier le saupoudrage des sites fait
pour des raisons politiques, le financement et lappartenance de ce
projet venant, pour plusieurs, de lextérieur du Québec, le coût de
production à plus de 10 cents qui aura un impact sur les tarifs
délectricité, les coûts pour Hydro-Québec dintégration sur son
réseau et les déchirements que ces projets provoqueront dans
plusieurs communautés. » Pour les syndicats, un véritable
projet de développement éolien, dans une vision efficace et
rentable, aurait dû être fait par Hydro-Québec, dans le nord de la
province, près des lignes de transport. « En plus de ne pas défigurer le paysage et
déviter le désagrément du bruit, ce projet aurait permis
loccupation du territoire. Cet élément de la politique de Jean
Charest est improvisé et aura des impacts négatifs sur lensemble
de la qualité et de la continuité du service au Québec », de
conclure Charles Paradis.