Le SCFP demande à Flaherty de bonifier le régime de pensions du Canada (RPC)
12 avril 2010
*Bien que le Québec possède son propre régime
visant à compléter le revenu de retraite des travailleurs et des
travailleuses avec la RRQ, nous reproduisons ce communiqué de
presse car les enjeux abordés dans le reste du Canada sont
sensiblement les mêmes.
À une table ronde sur les régimes de retraite
qui a lieu avec le ministre des Finances Jim Flaherty aujourdhui,
Paul Moist, président national du SCFP, exigera des réformes au
système de régimes de retraite du Canada afin quun plus grand
nombre de personnes puissent prendre leur retraite avec un revenu
suffisant.
«Plus de 11 millions de
travailleurs canadiens nont aucun régime de retraite
demployeur, a affirmé M. Moist. Et au-delà dun million de personnes âgées
vivent sous le seuil de la pauvreté établi par Statistique Canada.
En labsence de lois plus strictes pour protéger ces régimes de
retraite, les gens se rendent compte que leur avenir nest pas
aussi sûr quils le pensaient. Au Canada, nous avons lhabitude de
prendre soin les uns des autres. Nous devons maintenir cette belle
tradition et réformer notre système de revenu de retraite afin
quun plus grand nombre de nos concitoyens puissent prendre leur
retraite dans la dignité.»
Paul Moist soutient que lon peut remédier aux lacunes du système
de pensions du pays en élargissant le Régime de pensions du Canada
(RPC), en haussant le Supplément de revenu garanti (SRG) et en
adoptant des lois plus strictes pour protéger les régimes de
retraite au travail contre les faillites, les investissements à
haut risque et la sous-capitalisation des employeurs.
«Leffondrement des marchés de
lannée dernière a accentué ce que beaucoup dentre nous savons
depuis des années : les investissements privés individuels comme
les REÉR nassurent pas une sécurité suffisante à la retraite. Le
RPC, qui exige des cotisations obligatoires, est une réussite
démontrée. Hélas, les prestations actuelles du RPC sont
insuffisantes. Mais en les doublant, nous pourrions améliorer la
sécurité à la retraite des 93% de travailleurs canadiens qui
cotisent au régime.»
M. Moist demande aussi au gouvernement de modifier la Loi sur la
faillite et linsolvabilité de manière à ce quemployeurs et
retraités soient mieux protégés en cas de faillite.
«Ce quont vécu les travailleurs
et les retraités de Nortel est déchirant. Les travailleurs ne
devraient pas avoir à payer pour les faillites de leurs employeurs
en renonçant à leurs régimes de retraite.»
Pour en savoir plus sur le plan du SCFP pour remédier à la crise
des régimes de retraite du Canada, consultez : http://scfp.ca/regimes-de-retraite/vers-un-avenir-plus-sr-rglons-la-crise