Le SCFP au secours de l’information à la radio
19 mai 2006
Alors que cette semaine lessentiel des
discussions aux audiences du CRTC ont porté sur le contenu
canadien, québécois ou francophone en ce qui concerne la musique
mise en ondes, le SCFP sest porté à la défense du parent pauvre de
la radio : linformation. Fait à souligner, le SCFP a été la seule
organisation syndicale a être entendue par le CRCT lors de ces
consultations.
La présentation faite par Stéphane Paré et Bruno Perron,
représentants le Conseil provincial du secteur des communications
(CPSC-SCFP), constitue un cri dalarme lancé aux conseillers du
CRTC. En effet, selon le regroupement, il y a eu une dégradation
dans loffre de nouvelles et démissions dinformation de qualité à
la radio au cours des dernières années. Un bulletin de nouvelles
radio de 90 secondes, incluant les sports et la météo ne peut
représenter une information de qualité. De plus, les maigres
ressources des salles de nouvelles, principalement en région,
forcent les journalistes à repiquer des textes produits par des
agences, ce qui mine le travail de recherche, de traitement et de
validation de linformation. Ainsi, les populations des régions
reçoivent trop souvent des nouvelles recueillies dans les grands
centres, loin de leur réalité et de lactualité locale. Lidentité
régionale en souffre ainsi que la vie démocratique.
Pour redresser la situation, le SCFP demande
des quotas pour les émissions de nouvelles et dinformation. Ce qui
a si bien fonctionné pour lindustrie du disque au Québec devrait
inspirer le CRTC pour lavenir de linformation à la radio. La
réglementation et des exigences fermes demeurent la meilleure
méthode pour assurer la présence et la qualité démissions
dinformation radiophonique.
Finalement, pour le syndicat, lapparition de nouvelles
plate-formes de diffusion ne représente pas une menace à la survie
de la radio, mais plutôt une occasion de diversifier les sources de
revenus et assurer ainsi le maintien de la rentabilité des
stations.